dimanche 27 février 2011

portrait d'illuminé(e)

En fait Marie-Agnès a un mobile dans les mains et une troisième main, dessinée au début, qui tient la jambe droite. Elle envoyait des textos à quelqu’un de sa famille et à un ami musicien et poète que je connaissais aussi, et qui travaille à Berlin, lui disant que je faisais à l’instant son portrait. Trop de mystère pour l’incrédule ? Je fais des commentaires maladroits et elle répond caustique A hand shake my friend. Je suis terrorisé que la main blanche, dessinée à peine avec de l’oxyde vénitien, s’approche de moi d’un sourire secrètement macabre. L’on rêve, au prix de traverser le cauchemar du soin. L’on exprime des regards par des mots. Etre sous le signe de la prophétie d’une quelconque planète ou d’une branche de lumière semée au Ciel.

Que ce soit écrit sous le portrait, ce commentaire du message. Elle écrivait, elle est pure allégorie du métier et du sacerdoce d’écrivain. Mais la main fantôme est celle d’un Bouddha duquel on reçoit la Dharma, un Boddhisatva à plusieurs facettes, dans le moins cubique des visages apaches. C’est fort comme une première dame qui aurait été pute. C’est principesque, c’est très Renaissance. Même l’on peut penser aux dialogues de Catherine de Sienne sur le sang et les larmes. L’on se sent Apollinaire acculé par l’émotion au calligramme. Que ce soit écrit sous le portrait. Lui qui aurait pu tuer avec la secrète compassion du soldat un écrivain ou un poète allemand.

Tu sais, la névrose c’est une peur de la démence aussi. C’est pour sublimer la peur qu’on doit soigner l’angoisse, sinon être en santé. Je t’écris sous la sensation d’une dictée automatique. Mais les pratiques surréalistes sont permises ? Et à quel prix ? Moi-même je ne sais ce que je te dis et j’appelle ça poésie. Voilà un siècle qui passe. Nocturne...

samedi 26 février 2011

Julie Oyono en lisant

Demi-nu aux bas noirs

deux écrivaines (Marie-Agnès Michel et Julie Oyono)


L'allégresse des rats (espagnol please !!!)


...

Lei de un tirón una novela de lo que algunos llaman anticipación (porque el concepto de ciencia ficción está obsoleto en su caso). La autora yo acababa de conocerla personalmente, habíamos tomado vino juntos en un bistrot árabe, en la terraza al frío porque dentro no se puede fumar en París.

Hablo en serio, además de pintor soy de los que conocen escritores, aparte de haber publicado yo también, sí. Ella se pidió algo de carne con tomate frito y patatas, por lo menos no era a la americana, debía haber un toque de comino. Hablamos de Satán en el libro de Job. Es muy buena novelista pero tiene la prestancia de las poetisas, la osadía de quien se ha comido el mundo crudo y lo ha vomitado a tiempo. Algo de eso hay en la negrura de su novela que conozco mejor y cuyo título viene a ser en español El entusiasmo de las ratas.

Estoy haciendo un artículo, farfullo para no derivar. Sí, porque con El entusiasmo de las ratas se te va la olla. Es que sientes esa intensidad sucia de la locura humana, que sólo la palabra del ángel puede hacernos reconocer. Son dos enfermeros que son contratados por las familias para encargarse de rematar a los viejos. Y eso no es nada, la forma de decirlo, la manera de atornillarse la historia, juega con una atmósfera al mismo tiempo insoportable y adictiva. Pero si estoy haciendo un artículo tengo que empezar por decir : Marie Agnès Michel.

Me ha enseñado a ser directo como un cómic de superhéroes. Pero sin bajar la guardia, atento a la mística en todo instante. Las dos cosas son la misma.

Ya volveré a referirme a ella.

(enlace para comprar en amazon.fr)


(enlace para comprar un libro de relatos eroticos en amazon.com)


(plataforma personal de Marie-Agnès Michel para telecargar pdf. inéditos gratuitamente ATENCION CIERRE INMINENTE)


...

más aforismos en español


...

Las greguerías de Cioran, las máximas de Ramón Gómez de la Serna, los aforismos de Sade. Si a eso se añaden los silogismos, no terminamos nunca.

El gobierno francés quiere hacer un goulag de la psiquiatría, con las ideas políticas como síntoma, con las prácticas sociales como síntoma, aboliendo la vida privada como tanto cacarean que hizo el comunismo. La persecución y reclusión de los desviantes de la sociedad a cargo de la Medicina, eso quieren poner en práctica.

Mi amiga Marie Agnès Michel (novelista y poeta), con la que estoy traduciendo al francés lo más difícil de mi poesía, o sea los primeros poemas extensos en español en los que trabajé en 2001 y 2002, me dice que no sólo no soy académico sino que nunca podré reclamarme teórico. Para ella yo estoy plantado con un ladrillo en la mano delante de los antidisturbios.

El marqués de Sade estaba en contra de la pena de muerte. Consideraba que aunque había que cometer más de un asesinato para liberar la sociedad (estamos hablando de la Revolución Francesa) la muerte nunca podría ser vista como una cosa que pudiese ser justa realmente. O quizá son obsesiones que me atraviesan la mente...

Babilonia, ¿qué evoca para un español? Una mosquita muerta.

La mejor de Abelardo Muñoz es cuando me dijo en 2007: he visto en el periódico a un actor de comedias de serie B que se presenta a presidente en Francia. Era Sarkozy.

Babilonia, imagínate, Robespierre...

Desde que estoy en París estoy muy creativo. Oye, pues entérate de que hay que ser muy creativo para venirse hoy a París...

...

vendredi 25 février 2011

Clip: Ma Benz (cover Brigitte)



merci à Juline B et à Rip pour le tuyau, que dis-je ? le youtube

jeudi 24 février 2011

Il y a du Freud chez Picasso

ce qu'il fallait démontrer...



citation de D.H.Lawrence (Apocalypse)


Beaucoup de travail à faire... pour changer le monde, d'abord la séduction. En tant que peintre j'ai tout appris chez Picasso, depuis que mon père me le montrait encore sous Franco. Mais ici à Paris je cherche pour modèle parfois Matisse, pour la subtile éthique, parfois la gaieté de Francis Picabia, fumeur de pétards et le plus évolutif des dadaïstes. Parfois je me laisse habiter par un suicidaire qui a fait quelques beaux tableaux, Jules Pascin.

Mais l'on viendra démolir Picasso (un mufle avec les femmes) tout comme on s'acharne à décrire Freud avec le seul mot de "obsédé". L'on ne parlera plus de coureurs de jupons, mais de harceleurs. De même qu'on ne parle plus de clochards, mais de SDF. L'on viendra démolir Picasso, parce qu'il y a du Freud chez Picasso. Nous nous demandons dans les milieux psychanalytiques que je fréquente en tant qu'artiste s'il faut parler de Lacan ou de Freud aux jeunes. S'il faut leur dire d'aller les lire. Tellement on a entériné la mauvaise réputation, qu'on se replie et l'on semble pas vouloir passer la relève. Alors qu'il faut que les Lumières Noires (comme on a qualifié la pensée profondément critique de Sigmund Freud parmi d'autres penseurs dont seul un peu connu à présent me vient à la tête : Georg Groddeck) soient à nouveau dans l'air. Quand je ressens l'approche des plus jeunes, disons les vingtainaires, je les vois en ébullition et c'est assez contagieux. Le vingtième siècle défile à toute vitesse devant moi (mode rewind) vers le point indécis du début du communisme, la Commune de Paris, voire aussi les occultistes comme Eliphas Lévi et Papus, court-circuitant Aleister Crowley et Anton Lavey et même Jodorowsky et surtout Castaneda, pour ce qui est de la pacotille (qui peut compter plus pour l'Inconscient que la froide et scientifique philosophie).

Je sens de plus en plus l'envie de faire lire ce que je lis. Maintenant à l'instant c'est le singulier Apocalypse de D.H.Lawrence, mais ça pourrait être le premier livre de Freud qui est aussi celui que j'ai pris le plus de plaisir et de fascination à lire (non, ce n'est pas L'interprétation des rêves, qui est très bien déjà, mais ses Etudes sur l'hystérie, que j'ai lu en espagnol).

Je crois que le temps ayant passé, et avec une mauvaise réputation dont ils devraient être fiers, les futurs psychanalystes sauront reconnaître un classique en même temps qu'un précurseur, avec un délicieux côté démodé, chez Freud, ou les futurs peintres sauront que malgré les conduites déviantes Picasso ou Balthus, ou le douteux Dali, ce sont des grands maîtres, qui commencent par dessiner.

Je voulais montrer dans l'image le dessin de Picasso sur la vieille édition du Dictionnaire de la Psychanalyse de Laplanche et Pontalis, mais il est à l'atelier, et j'ai trouvé sur un meuble ici un autre dictionnaire à conseiller avec aussi un dessin de Picasso, le Grimal de Mythologie.

mercredi 23 février 2011

froufrou de louve


On bosse à la brosse
les froufrous sont peut-être des tissus intimes
mais "le froufrou des professeurs" est l’usure de la parole
dans le texte poétique, pour revenir

"pour revenir il faut d’abord partir
laissons aux professeurs les tissus rugueux d’un savoir
usé jusqu’à la trame
partons et revenons en poésie de soi
en soie
comme des poils" (Marie-Agnès M.)

Oui, tu es très opportune car je vais partir et revenir, vite fait

*

Chômeur en couple massacre littérature à force d’insomnie
ne songe pas, ne lit, il a la phobie du lit
il flirte avec les squaws d’une société pourrie
des apaches au mieux, un succube-ci une louve attendrie
et se suivent les flaques de glace de sa vie
*

il manque une virgule, mais je fais tout par amour

*

La vache... dans les poèmes d’amour il faut mettre les lettres du vous, pluriel de courtoisie

*

je viens m’enivrer de vous, tard, le corps usé d’une autre, pensez vous le portrait ressemblant à tordre le matin, le corps usé couvert du latex malpropre du propre sperme ou même le simple ventre boursoufflé dans sa convexe dépression ?

*

mardi 22 février 2011

planche 4 "picto" d'Eve Livet

*

planche contact 4 "picto" (2007)

tachetée de trois x en cire rouge

sur 18, 21 et 28

puis dans le désordre il y a deux silhouettes

11 et 12

semblant grandeur nature au contact

du narcisse et d'Actéon en ombre chinoise

nul autre pour l'écrivain est son portrait

et je songe aux gestes de Mahler

et je songe aux gestes du malheur

qui sont les adieux à un fils

passager à l'aéroport pour loin d'ici

petit visage contre moi de 6 à 9

puis cher collier de lunettes inconnues

l'avion a des flancs de cheval blanc

de 0 à 4 des militaires défilent en ville

sous un presque religieux dicté

paralysés dans leurs mouvements synchroniques et imparfaits

et leur vue qui se perd dans l'uniforme gris de l'hiver

la grande aventure la grande naissance est la solitude

de ces rues du vieux quartier arabe

que les deux Espagnes habitent mourantes

de 13 à 37 en fin de rouleau

de là tu as puisé l'Andalousie

qui s'effondre pendant que la nouvelle Andalousie est bâtie

il existe dans chaque négatif un animal

l'héraldique d'une histoire différente

un écriteau sur un mur de rue

"rendez-moi le rouleau

gardez la caméra"

je traduis de l'espagnol en forçant la vue

les histoires romantiques de voleurs

en 2007 comme dans le tango

"aucune angoisse ne les déchire,

chacun vit comme il le veut"

il y a presque une joie du vol

dans tes prises de vue

*

retour sur la planche :

(retouche hypocondriaque)

on ne voyait pas le goudron au poumon

quand on vivait dans la lumière

le blanc et noir était vivant

la période de la nicotine en fumée

à l'avenir ce sera fluide à avaler mais non image

dans l'air et photographie et cancer

toutes ces terribles vérités du négatif

*

miettes d'après Alain B

...

Je sens le corps mortel derrière l'humour labouré d'Alain Baudemont. Il y a presque un appel au secours qui résonne en nous à la lecture d'une si méritoire "banalité". Le genre de la "banalité" qui est l'objet de l'extrême sacrifice de sa consécration en tant qu'art, en la sublimant par la littérature cryptique d'un Gulliver devenu écrivain et de la consécration d'Alain Baudemont à bout de souffle dans ses longs murmures de souffleur.

Surtout chez certains exercices vivants du surréalisme à l'irlandaise, l'on se pose toujours le parapluie de pourquoi Dieu créa James Joyce.

En bonus, tout est en bonus et tout vient du cendrier.

Un cheval dans un tableau ou sur une tabatière est toujours remontant comme une vision agréable tout autre, dans la pensée du cheval et dans la cigarette qu'un jour était dedans.

Aristote ne nous cacha jamais que les grecs aimaient regarder des vieux reproduits par les peintres, l'allégresse de la ressemblance quelle qu'elle soit, nous dit-il littéralement. Ou "s'égayer de toute imitation". Je me moule à ma grande-mère décédée dans les retrouvailles du rêve, tout comme le jour où l'on a tout perdu.

Tu porteras le toutou de mon accent.

...

fan art tatoo

fan art tatoo

ex libris par Manuel Montero

dimanche 20 février 2011

L'impudente et D.H. Lawrence


Je veux bien me faire un café et discuter ici de littérature. En ligne, l'on brûle dans un instant statistique des années d'étude. Pourquoi pas ? Mais qu'est-ce qu'il nous reste pour le tête à tête ? Je ne pense qu'à respirer le même air que vous, à vous voir, mais j'apprends à communiquer tel un mandarin par des documents improvisés, à tournure. Et bien je suis en train de lire le dernier livre de D.H. Lawrence, qui n'est pas un roman. C'est un livre un peu à part. C'est une avancée qui peut percer jusqu'à plus loin que notre plus direct avenir. Il parle de l'Apocalypse. Je serai capable de battre notre invité cynique dans son terrain d'agression verbale : l'ère du Berceau, la New Age et tout ça. Parce que chez Lawrence, c'est encore dans son noyau. En même temps le livre est en soi une Poétique pour l'avenir. C'est bizarre que nous qui avons eu une éducation française, soyons si loin de la façon dont, d'ailleurs, les jeunes commencent à balancer la poésie. J'ai connu une blogueuse qui signe L'Impudente qui me rappelle beaucoup Alex (*), mais avec une autre ouverture, si je peux me permettre de les comparer.

à mettre quelque part


Cette nuit va être une nuit superbe, spéciale. Je vais m'éclater devant l'écran de mon ordinateur. Je vais lire un chapitre au pif des Latines Rutilantes, le roman en cours d'écriture d'Arthur-Louis Cingualte en écoutant de la musique aux écouteurs, en mettant en boucle les chansons qui ont du swing. Je peux avancer que ça fait synergie, tout comme peindre ou dessiner pour un peintre comme moi. L'on sent chez Arthur-Louis que la couleur on l'a trouvé soi-même, que tous les adjectifs que les femmes portent sont des colliers que nous-mêmes leur avons offert en échange d'une nudité, d'un baiser, d'une caresse. On se moule à la voix du récit jusqu'à s'attribuer facilement la plus folle de ses fantaisies et son érudition qui semble un délice à notre portée pour prix de lecture.

camemberts



Je me suis forcé à mener à bien quelques natures mortes. J'avais du mal à voir comment me situer depuis mon regard sur la peinture, dans le genre "nature morte". La première (la tulipe) est la seule qui semble vendable, malgré que j'aie pratiqué le calligramme dans les parties découvertes. J'ai peint depuis une certaine distance, éteinte, la tulipe ancienne qui m'accompagne quand j'écris à la typo. Les deux autres sont des retours un peu moqueurs sur une idée qui est loin d'être épuisée : le rapport du camembert au génie. Mais ce ne sont que des ébauches bien loin de toucher le fond de mon idée, pointant un peu vers de vieilles faiblesses. L'humour, le regard pétrifié de l'étudiant, le sexe. Je me rends compte de que, dans la suite, j'ai accompli un travail puisque j'ai donné toute mon énergie à contrecoeur, puisque j'ai donné naissance à une oeuvre d'art et deux exercices, peut-être si la chance me sourit à trois oeuvres d'art carrément. Que la sensation de travail accompli apaisant ma mauvaise conscience, je prends pour un pur loisir d'écrire, un loisir auquel j'ai droit. Et en plus je mets un peu en contexte existentiel mes natures mortes.

Je voulais aussi parler de la couleur. Une écrivain qui m'a connu récemment et qui a aimé ma peinture, m'a assuré que je suis un coloriste. Je me suis dit que cela ne pouvait venir que de quelqu'un qui n'avait pas suivi mon parcours, ou plutôt ce qu'on disait d'habitude de mon travail. Mais, malgré que chez moi l'atout qu'on relevait tout de suite ait été depuis mes débuts la maturité et la grâce du dessin, je pensais à la couleur depuis que cette qualité de base dont je me flatte a été amplement reconnue.

Ainsi mon parti pris dans la couleur, je le résume dans une des Dianes de vieillesse de Giorgio de Chirico, pour les desiderata, mais chez la palette incomprise de son vivant d'un Delacroix, pour ce qui est de la réalité de mes pratiques. Malgré son adresse dans la composition et son sens de la forme et même du clair obscur et des mis-tons, il était, pour certains, insupportable à cause de ses choix dans les harmonies de couleurs.
Ce n'est pas le cas du premier camembert, où je reste encore dans une sidération sans vie, mais c'est bien le cas en ce qui concerne le travail méthodique de "la tulipe", où je prends soin de relier avec le reste de ma peinture par l'écriture sur le tableau et aussi parce que les couleurs ont la même attention imaginaire au réel du reste de ma peinture.

*

vendredi 18 février 2011

Aperçu dans le bus (Trinidad)


Nous nous sommes croisés dans un bus, en fait ici je lui fais des lunettes exclusives, mais c'est juste pour lui faire un peu de pub. Elle avait l'air sage, malgré son demi sourire, mais elle est comédienne et humoriste. Elle s'appelle Trinidad et son spectacle, dont on a un peu parlé, prend pour titre Le Miroir. Voici le lien que j'ai trouvé suite à notre petite discussion : http://www.trinidad-g.com/index.php

mercredi 16 février 2011

Juline B (écrivaine)


J'ai fait son portrait au feutre prêté dans une réunion d'amis. Elle est auteure d'un texte sur "Lolita" que vous trouverez sur la Revue Littéraire n°44 dont voici le sommaire (cliquer).

La sortie d'un livre est également prévue.

***

mardi 15 février 2011

Pienso en ti


...

He observado cómo se contrae

la boca de los altorrelieves de las catedrales

para indicar que se les escapan lágrimas

el gesto del cantaor el gesto de la seductora cuando llora

pienso en ti

pienso en la nieve de la Sierra al sol

cuando me despedazan las mujeres de Eurípides que sólo

existen de forma subjetiva, cuando el niño golpea la jaula de nuestra memoria

y cada vez estoy más solo y puedo gemir en voz más alta sin molestarte

altiva sonámbula que me mira a los ojos yo te hablo de mi

y no entiendo por qué mi imagen se borra del espejo

no entiendo ni en voz baja

la mesa de mezclas, el piano, la varita mágica del enano o del empresario

...

lundi 14 février 2011

postfacio en inglés


,,,

postfacio en inglés (¿soneto?)

...

Would Dante lose the stairs of Paradise

most of people I cross read Inferno stead

I need a translation on paper image sunrise

to see fire of Botticelli and hair on her model head

.

For blood sake I need the decission color at Blake

the proof Dante joined to italian heaven his last lines

because the poet is a member of the hell of shape

and illustrations are spells made from darkness of vines

.

I forgot someone explaining to me Temptations of Tony

some elephant fly legged on an oil frame

painted by Dali and nobody explained why money

.

flies away and goes far to attack in blame

our secret thought of milk and honey

I feel like Dante, just the same.

...

EL CRANEO CANDENTE DE EMPEDOCLES (suite de poemas)


...


Las cabezas que tanto pensaron o que simplemente

sientieron el placer o el tedio del sol y del mar

en el estudio del pintor son el cráneo que tanto

porta Hamlet como la Magdalena o el propio traductor

de la Biblia, San Jerónimo con su ceremonia triste

de la repetición en lengua vulgar de lo dicho un día

por los profetas y por los reyes y por seres que son también cráneos

el lugar de nuestra obsesión de ahora era antes

un elemento del decorado y puede llegar a serlo

si no lo disuelve la estupidez o el fuego del crematorio.

...

Sírvate saber que eres un volcán

que eres la lava en que se lanzó Empédocles

exiliado y dado a la consideración de los elementos

y no de la materia porque la materia nunca ha existido

sírvate saber que eres su tumba de lava

caliente y excesiva, rica en personalidad

tanto que se te confunde con el hombre y con la prostituta,

eres la tumba de tus ancestros

el volcán que juega con su licor destructivo

quizá por eso te confunden con las palabras peores

quizá por eso es irritante y explosiva tu sangre

...

Sangre para el vampiro que se alberga

en la mente, o en el corazón, quién sabe

eres un plano por el que la yedra de las venas y arterias

busca el latido, el sitio de donde viene esa extraña música

y los átomos siguen a toda velocidad en alerta roja

caminos oblicuos, salidas de tono, media sonrisa

de la decepción y la ilusión en un solo instante

átomos salvajes y al mismo tiempo el gigante

que nos tiene a los dos en la palma de la mano

eso es la sangre de la que el vampiro se alimenta

...

Volcán es quien te amenaza tanto

tu corazón es peligroso como los bajos fondos

no olvides que es mejor no saber

pero tú estás perdido desde que naciste

el arte del que tanto podrías hablar te ha corrompido

tú mismo eres el que asusta con su imagen

nadie es responsable pero somos todos culpables aquí

tu corazón es peligroso como los bajos fondos

en su belleza se confunde lo propio y lo ajeno

en sus figuras protectoras se dibujan tatuajes

y se incendia Roma si lo precisa el poeta

y no te he dicho todo, nunca te he dicho todo

el volcán no eres tú sino tu cuerpo

tú eres demasiado inteligente y por eso dicen que no existes

tu corazón es peligroso como los bajos fondos

por eso se ocupan de ti como de un volcán se ocupa el filósofo

y se le sacrifican seres humanos como lo es él

porque el volcán es humano y también tu corazón

y los dos es como si ya fuesen lava desperdiciada

desastre de piedra líquida que no significa nada

como la droga o el hambre o la muerte o lo peor

...

El dolor se parece a una biblia llena de sentido

el dolor pasa las páginas y descubre lo que todos conocen

y lo que nadie conoce

si tú supieras lo que sabes sin saber no sabrías nada

si tú supieras algo no sabrías sin saber y morirías

eso dice en el Génesis el arbol del dolor y del placer

en el que se enredaba la serpiente del sentido

...

sí ya sé que Dios había mentido cuando maldijo al árbol central

diciendo que pasaría lo que solamente pasó más tarde

pero más tarde se supo que no había mentido.

De humo se alimentaba en tiempos de Abraham

una estatua invisible

...

el dandy conoce todos los destinos si consigue llegar a viejo

ha dejado el pellejo en el lujo o en la cárcel

las líneas de su mano son duras como la tortuga

y blandas como un postre de merengue

todas ellas cuentan historias que no parecen reales

salvo cuando los dedos del dandy se aplican al teclado

para despedirse de un amor o repetir la música de siempre

entonces el dandy parece existir, parece un destino

un desatino de su madre o de la primera que se le cruzó

un remolino en el espejo que se parece a ti

...

el juguete no soy yo se repite el mono

y la reina de Saba inspira a Salomón

los lenguajes en clave del amor son viejos trucos del hebreo

y Fray Luis de León y Juan de la Cruz

han sufrido prisión por culpa de esas poesías

¿no será el Espíritu Santo un jugador arruinado?

...

si te parece oscuro tanto mejor

es preferible el oscuro de la sombra del manzano

a encontrar oscura la negrura de la mano

después de haber visto claro lo peor

,,,

jeudi 10 février 2011

faerie queene fragments of a sacra conversazione











While my balls swallow cheese

and I ask the waiter about the beeing

as I read a calligram of Georges Braque reputed to be real

Am I going to pass through lots of love faster than sound ?

*

The Great Fart of Cosmic Lamb

is a tiny sound the night we where around coffee and Bordeaux

as I stood up to make Juline have a look on my Montero

there was the Great Fart of Cosmic Lamb

not to be mistaken with christian one, surely

*

Authentic autism outist

this is my spanglish elisabethian brand

as I see truth bleed piss and vomish pure beauty

I feel the shiver of a stupid tear dividing

my ape chest of fallen poet in cinder

and inner breath of pickpocket books

*


love is all

peanuts and new shoes

sensations of a goddess phone

the entire nebula of crazy numbers

deep water losen voice is there

in that sex and no ear

canned stand can bear


*

let’s fart together

friends and lovers do from the birth of night

I want you to smell my kind of Sunderland religion

somewhat splashed, I do not spare

my tongue nor my gentle noise

*

la boudeuse

pour rien au monde je voudrais qu’elle...

sensitivity of my guitar sacrifice is inner bullfighting

and I have a flower in real yesterday life

today I am in pain of deadly doubts of a real body of mine

thaate wants not and do want to belong as my books

could once be given to girls the other way I mean I suffer

this is not easy to speak chinese in french as a way of suicide by the Logos (you dig, Arthur-Louis ?)

*

So the swan so I am

lover of garbage on the water

clumsy hero of childhood and silly thing on postcards

everyone say bye as I come in

on the table

may the swan be a man

because this woman sinking cry calls for a muscle swimmer

*

mardi 8 février 2011

miettes pour vous mener en bateau


...

Tu vas finir totalement de comprendre, là où je t'amène. Tu n'auras que la foi pour sourire devant l'effondrement du temps qui était à venir.

Tu fais un tableau, à genoux sur une toile enduite de colle et de gypse huileux, tu as une femme qui te regarde quand tu commences à dessiner du plus fin pinceau ses lèvres, presque une inconnue, sauf pour la pensée, tu aimerais rester à remplir la toile, à la brosse, à la main, de peinture, jusqu'à ce que le tableau entier te tache de partout, sur le pyjama italien que tu utilises pour peindre.

Le cénacle de l'image, le lapin qui prostitue sa douceur pour les working girls, le cerveau qui se gonfle et se dégonfle, l'angoisse.

Tu te tiens comme la fumée de myrrhe à midi
On la voit confuse comme une ombre rose.
Mais elle purifie.
Tu te tiens comme la lune à midi.

D'accord, qu'on vous fiche la paix en enfer. Mais vous allez faire quoi ? Bosser ? Tout ça intéresse l'artiste. Qu'est-ce que c'est que ça ? Vous allez contempler ? Otium nostrum magnum est negotium (1). Même en chartreuse vous allez produire, PRODUIRE, et bis(e) est le pique-assiette sublime et loyal de votre créativité.

(1) Bernard de Clairvaux cité par Michel de Molinos, quiétiste. Et, note à la note, quoi de plus quiétiste qu'un blogueur ou une blogueuse ? A discuter...

Je suis juste content, enfin je peux pleurer.

Pour vous mener en bateau donnez-moi un sou, un sourire, et un symbole...

...

lundi 7 février 2011

el canto de la Tierra






0

¿Qué importa el apocalipsis?

Un sonido solo puede ser un poema

en la flema del signo de piscis

y en el de acuario que canta al oído.

El texto alemán es de un sólo poeta

pero los poemas originales chinos

son de diferentes autores.

La misma mujer misteriosa

está en la voz de la flauta y de la contralto

¿o qué secreto hace llorar tanto a Mahler

en esa traducción de los clásicos?

0

Todo es nuevo, yo siento

se podría decir la adolescencia

que se repite (equívocos,

primeras veces, el frío

y el calor...)

Escribamos poesías, pronto

decenas de años habrán pasado,

y usted conservará la cadencia altana,

pero las palabras de este sol :

canción perdida.

0

Ella le dice llena de fé

en su sueño angelical

que se acerca la primavera

que París ya no será igual.

Habrá tanto que improvisar

en el teatro del juicio final que lo espera

(la medicina y el placer, la mujer de tabaco y la china)

para que ella le quiera mañana.

0

Te deseo una buena noche,

tienes mi mano para espantar los murciélagos

que hacen miserias al elefante.

Y pienso en tu perrita que es tan vieja,

y siento la música del tiempo en su soplo.

He perdido el texto de la mirra,

he tenido que vaciar todo en mi célula,

una selección habría sido el infierno.

0

La era de acuario comienza intensamente

y los espíritus críticos se asemejan

al conspirador murmullo de las brasas

que antes de que amanezca

en el perfil del silencio

sueñan con incendiar el edificio

del tiempo.

0

mercredi 2 février 2011

planche contact 9 "picto" d'Eve Livet

*

planche contact 9 "picto"

Y a-t-il une vie, une clarté

au bout de la spirale ?

Voit-on des lueurs de midi

jusqu'au feu de la naissance ?

Un homme, un lourd poète

montre, lunettes, manches tordues

les moues d'une tête occupée, c'est moi

de 9 à 14, puis 21 et 35

je reconnais tous les lieux d'enfance

et même du quotidien

je reconnais la photo de noces de mon frère cadet

elle est en fin de rouleau

ils sortent en parka sous une pluie de riz

après un croisement de regard

une angoisse dans nos visages

la future fiancée et moi-même là par parenté

après une espèce de procès sommaire ni chaud ni froid

à deux grand-mères et la figure castillane

de mon père la barbe déjà blanche

et suivant les paroles justes de la juge

les jeunes fiancés un peu distraits dans l'instant du mariage

et plus haut en 25 le mot "Iraq" en graffiti

j'aurais fauté

ces rues sont un dictionnaire

"Plaza Larga" s'asperge de soleil et s'occupe

du sublime repas des bohémiens et l'accident

d'une éternité annoncée au "Mirador de San Nicolas"

en 32 ce qui reste du bar "El 22"

en 33 ce qu'est devenue "Plaza Nueva"

pas si mal, il y a quelque chose

mais ça cadre pas avec ce qu'on a vécu

deux autres bars des artistes de la ville

"El Yunque" et celui de la "Vereda de Enmedio"

une improvisation à travers les siècles

cet Albaicin et ce Sacromonte

et cette photo de noces

dynamique du riz et de leurs mains jointes

à elle et lui juste au point de fuite central

statiques figures à chaque côté des belles-mères

allumons un mégot, pensons aux arbres

*

Berceuse du garçon moqueur


Berceuse du garçon moqueur

*

Ta maman se repose, ton papa dort

ne crains pas la mort

A l'école il n'y a plus d'odeur

le spectacle s'endort

personne ne regarde l'écran de la terreur

un peluche ou une soeur

à l'intérieur

la peur du bruit que fait le coeur

un voisin soupire et marche dans une cuisine à l'étage supérieur

tu vois tout le ciel sans le miroir trompeur

dans la noirceur, dans le cauchemar du corbeau, ton délateur

je te berce de mots courants, de violents splendeurs

ainsi maman et papa et le téléviseur

t'ont aimé la journée toute en longueur

demain à l'école tu feras fureur

avec tes manières de gitane et ta parodie du fumeur

tu es une drôle de fille un garçon moqueur

tu refuses de dormir, sans bouger, sans moteur

s'allume doucement dans ton front un cherche-ailleurs

tu n'écoutes même pas ce singe parleur

tu a plus de raison que le pitre du professeur

*

mardi 1 février 2011

planche 8 "picto" d'Eve Livet

*

Comment serait-il au fond de la porte ?

planche contact "picto" 8

(à ranger avec la série "Alhambra")

les lieux de noirceur et lumière

du palais dont le temps est pris en glacier

en mine de sel et vapeur de plomb

l'arme obscure de l'oubli semble blesser

dans une caresse triomphale le damné

l'étranger qui a tant construit, tant rêvé

et les lieux de noirceur et clarté

sont le passage d'une femme à l'absence de femme

la lettre à jamais comprise, jamais écrite

la folie du miroir à reproduire l'espace

quand le sage connaît l'absence de corps

l'inexistence de l'esprit et de l'âme le pleur salace

qui ne vient ni du profond ni du haut

mais d'esprits fuyants que seul l'art rend beaux

de ces toiles d'une araignée d'ange d'une mère

dont brille le placenta d'étoiles et la tristesse

a des séductions qui renversent le ciel, le roi, le rire

en légende du sang devenu transparent et force la pierre

le gypse et la terre écriture mathématique et rose

de neige et charbon la bouche de la perche au bord de l'eau

*

autour du tableau (trois visages)



deux exercices