mardi 22 février 2011

miettes d'après Alain B

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Je sens le corps mortel derrière l'humour labouré d'Alain Baudemont. Il y a presque un appel au secours qui résonne en nous à la lecture d'une si méritoire "banalité". Le genre de la "banalité" qui est l'objet de l'extrême sacrifice de sa consécration en tant qu'art, en la sublimant par la littérature cryptique d'un Gulliver devenu écrivain et de la consécration d'Alain Baudemont à bout de souffle dans ses longs murmures de souffleur.

Surtout chez certains exercices vivants du surréalisme à l'irlandaise, l'on se pose toujours le parapluie de pourquoi Dieu créa James Joyce.

En bonus, tout est en bonus et tout vient du cendrier.

Un cheval dans un tableau ou sur une tabatière est toujours remontant comme une vision agréable tout autre, dans la pensée du cheval et dans la cigarette qu'un jour était dedans.

Aristote ne nous cacha jamais que les grecs aimaient regarder des vieux reproduits par les peintres, l'allégresse de la ressemblance quelle qu'elle soit, nous dit-il littéralement. Ou "s'égayer de toute imitation". Je me moule à ma grande-mère décédée dans les retrouvailles du rêve, tout comme le jour où l'on a tout perdu.

Tu porteras le toutou de mon accent.

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1 commentaire:

Alain Baudemont a dit…

Le livre, une auberge. Un abri, autre que celui de Cro-Magnon. Un contenant très particulier. Contenant ne désignant rien d'autre que l'aptitude d'un objet à en envelopper un autre. Un endroit nommé, comme un lieu de passage, au travers de... mais pas obligatoirement, on peut en ressortir loin de là où l'on était entré. Lieu, pas clos mais invaginé, le contenu peut y rester, serait gîte, rural si vous y tenez, asile, oui, asile aussi bien, avec pour le démuni en imagination des cages Alain-Arias-Misson, accrochées aux hauts murs avec fenêtres sur jardin-potager, et l'ouvrier-peintre-écrivain aux pieds et doigts de fées, l'héberger confortablement, alors, et qui accepterait comme une fin de mener hors de, comme un terminal d'exégèse, qui accepterait de ne plus comprendre. Ô bonheur, entre l'Auteur et le Lecteur, une Ombre s'établirait... l'Ombre, magnifique dernier mot... mystère.

Merci, cher Manuel Montero, de votre message, et de votre lecture de "Cent mots dire Et plus encore". Collections M@nuscrits, aux Éditions Léo Scheer.