mercredi 23 février 2011

froufrou de louve


On bosse à la brosse
les froufrous sont peut-être des tissus intimes
mais "le froufrou des professeurs" est l’usure de la parole
dans le texte poétique, pour revenir

"pour revenir il faut d’abord partir
laissons aux professeurs les tissus rugueux d’un savoir
usé jusqu’à la trame
partons et revenons en poésie de soi
en soie
comme des poils" (Marie-Agnès M.)

Oui, tu es très opportune car je vais partir et revenir, vite fait

*

Chômeur en couple massacre littérature à force d’insomnie
ne songe pas, ne lit, il a la phobie du lit
il flirte avec les squaws d’une société pourrie
des apaches au mieux, un succube-ci une louve attendrie
et se suivent les flaques de glace de sa vie
*

il manque une virgule, mais je fais tout par amour

*

La vache... dans les poèmes d’amour il faut mettre les lettres du vous, pluriel de courtoisie

*

je viens m’enivrer de vous, tard, le corps usé d’une autre, pensez vous le portrait ressemblant à tordre le matin, le corps usé couvert du latex malpropre du propre sperme ou même le simple ventre boursoufflé dans sa convexe dépression ?

*

1 commentaire:

Arthur-Louis Cingualte a dit…

C'est la vengeance d'Actéon en froufrous de feutre ? où un Apulée séduisant, une fois qu'il porte quelques rênes ? ceci expliquerais alors, cette Diane opale déjà prise (et qui attend la coloration par l'orgasme), cet orange sanguin (proche de Bacon - donc de l'infa-intime) que tu as disposé à la manière d'un rideau de théâtre. C'est alors un jeu ? ou un crime ? ou bien le désir enfin matérialisé ?

C'est le fantasme de celui qui a osé voir la déesse - ou la réalité qu'a suscité son audace ? C'est le peintre ? Le spectateur ? Dionysos achève Apollon - de toutes façon tu es Dionysiaque toi, non ?

Je trouve le corps de ta Diane peu farouche - consentant, dansant. Elle me fait penser à une Ophélie, non inanimée dans l'onde, mais vivace dans l'éther, soutenu par une chair poilu et torride. Elle a aussi cette lascivité qui me rappelle les figures de la sublime descente de croix de Pontormo.

Je crois qu'il ne suffit pas de prendre la déesse ; elle attend d'être prise comme il faut. De danser avec un danseur. Dans un instant sans temps. Sans nymphes autour. Et avec foi.

Tu vois je m'interroge. Il va falloir qu'on en parle...

Comme dirait Denis Hopper à Dean Stockwell dans Blue Velvet :"You're like, Is this even happening? Am I watching this?