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planche contact 4 "picto" (2007)
tachetée de trois x en cire rouge
sur 18, 21 et 28
puis dans le désordre il y a deux silhouettes
11 et 12
semblant grandeur nature au contact
du narcisse et d'Actéon en ombre chinoise
nul autre pour l'écrivain est son portrait
et je songe aux gestes de Mahler
et je songe aux gestes du malheur
qui sont les adieux à un fils
passager à l'aéroport pour loin d'ici
petit visage contre moi de 6 à 9
puis cher collier de lunettes inconnues
l'avion a des flancs de cheval blanc
de 0 à 4 des militaires défilent en ville
sous un presque religieux dicté
paralysés dans leurs mouvements synchroniques et imparfaits
et leur vue qui se perd dans l'uniforme gris de l'hiver
la grande aventure la grande naissance est la solitude
de ces rues du vieux quartier arabe
que les deux Espagnes habitent mourantes
de 13 à 37 en fin de rouleau
de là tu as puisé l'Andalousie
qui s'effondre pendant que la nouvelle Andalousie est bâtie
il existe dans chaque négatif un animal
l'héraldique d'une histoire différente
un écriteau sur un mur de rue
"rendez-moi le rouleau
gardez la caméra"
je traduis de l'espagnol en forçant la vue
les histoires romantiques de voleurs
en 2007 comme dans le tango
"aucune angoisse ne les déchire,
chacun vit comme il le veut"
il y a presque une joie du vol
dans tes prises de vue
*
retour sur la planche :
(retouche hypocondriaque)
on ne voyait pas le goudron au poumon
quand on vivait dans la lumière
le blanc et noir était vivant
la période de la nicotine en fumée
à l'avenir ce sera fluide à avaler mais non image
dans l'air et photographie et cancer
toutes ces terribles vérités du négatif
*
mardi 22 février 2011
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