jeudi 6 janvier 2011
quelques femmes et extrait d'un blog
Knight, l'autre jour, je voulais moi-aussi voir une expo là bas, parce qu'il y avait des photos de jeunes qui baisaient, et c'était pareil, l'affaire était passé à la presse et il y avait une queue à mourir d'ennui et de sainteté. Donc, on a investi en café la coquette cafétéria (café-fée théorie) du Palais de Tokyo, Eve et moi, à faire un peu la parade. C'est le seul intérêt. J'ai encore vécu l'époque où il restait un coin fumeur à l'intérieur, et j'y suis allé (venant du Musée Guimet) avec P.T., sculptrice, ça fait un bail, quand m@nuscrit(s) était à ses tout débuts, en 2008, au pif, figure-toi : deux ans... trois d'ici peu... les filles qui avaient seize sont maintenant majeures, le tour du monde, quoi, la vieillesse.
Il y avait quelqu'un (un situationniste) qui venait à dire que l'artiste, tout en rendant la parfaite mimique du sacrifice pour l'art, avait la plupart des fois en revanche la vertu de s'arranger pour que l'homme de la rue se sacrifie à sa place, tout en rêvant de la grandeur d'âme de "ce pauvre Van Gogh" ou quel qu'il soit, qui souffrait tellement pour être admis au musée (pendant que lui, homo normalis, souffrait juste pour payer le loyer et demander des crédits pour payer sous découvert la nourriture).
Je veux dire qu'en lisant les aventures de rip dans Coke de combat, je peux projeter mes aspirations de liberté, combler mes frustrations, réaliser par le héros du recueil le triomphe dans l'échec, même si pour lui c'est un début de quelque chose (l'on sait bien que ses débuts sont ailleurs, comme chez n'importe quel écrivain) et pour moi une soupape de sécurité, une évasion.
Je sais qu'on est deux dans les maillons de la statistique, le lecteur et l'écrivain. A chacun son ivresse, à chacun son rapport au texte. Je suis un passionné des "oldies" qui regarde avec perplexité et fascination les évolutions de la "hype". Je suis en position assise, pour cela. Même si je lis parfois allongé, le texte de rip je le lis à table. Aussi je me masturbe à table, dernièrement. Comme le journal télé, pour recevoir la pluie lustrale du réel.
Prenez un peu de ma coquetterie : je lis aussi accroupi entre des désordres, debout devant un miroir invisible, je lisais en prenant des bains de poivre pendant mon adolescence...
Puisqu'on y est, j'ai aussi sur la table un autre chef d'oeuvre du même milieu, un petit pandémonium organisé du sadisme psychologique : UNPLUGGED d'Alexandra Varrin. C'est très intéressant pour ma carrière d'avoir eu une amorce interactive avec l'inspirateur du plus profond et plus attachant des harceleurs, sur lesquels écrit en patchwork irréprochable le vrai météorite d'écrivain qu'est Alexandra Varrin, celui qui porte le pseudo de ''Bishop''. Le livre d'Alex est un exploit de libido concentrée, qui nous aurait déçu si elle s'était intéressé à des pervers régressifs comme Diogène, qui ne donnent aucun relief à la lecture.
Voilà Diogène en 156 : ''Il faudra gentiment voir ce que vous faites malgré vous. Le sens, je veux dire. Comme ça vous saurez pourquoi vous allez prendre une grosse raclée, pour vos mensonges énormes.''
Je vous prends très au sérieux. Le sens, qui amène... au réel. Mélancolie donc, in fine. Mais bon, je vois votre démarche de catatonique et je me dis que les trois, sens, réel et mélancolie, sont bien employés à vous abîmer avec l'illusion de vérité que vous affichez contre "nos mensonges".
Vous avez fait des aphorismes, qui semblent venir dans la foulée d'une lecture (énième) du Zarathoustra. J'ai avalé mon orgueil, puisque je soigne mes aphorismes, moi, et je vous ai fait l'éloge... mérité, j'en conviens, tout a du mérite. Mais vous agissez dans l'hostilité permanente, le refus du dialogue. Cela s'appelle autisme, et tous les artistes nous en souffrons dans un certain degré. Si vous étiez un nietzschéen en bonne santé, vous verriez sans peine que ces "mensonges énormes" dont vous nous affublez sont la petite prestidigitation quotidienne du romanichel à côté des baffles tonitruants que vous mettez pour rien dire.
Diogène, tu es comme moi. Jamais je réussirai à être comme Rip (sigh). Mon coefficient d'intelligence est à découvert. Si j'étais à zéro degré ça serait ni chaud ni froid, mais non, j'ai été forcé comme je pense toi, à recourir aux plus pointus cabinets comme aux plus humiliants des traitements, et l'on n'a pas réussi à me rendre un brin futé. Je suis carrément du côté des artistes, dans la querelle de la vie. Rip est capable de s'en sortir par le sport, comme il dit. Il reste pas collé à la mesquinerie de la vérité à chacun, il a dressé au long de son roman (recueil, mais roman) un petit univers qui n'est autre que celui de la foule d'artistes qui crève la dalle plus ou moins dignement. Mais le sport toujours, l'esprit d'équipe, font de lui quelqu'un de foncièrement intelligent, ce qui n'est pas notre cas, Diogène. Nous parlons de l'Art en soi, soit d'un symptôme, de quelque chose qui n'existe pas et qui n'occupe que la place du délire. Quand il vient me voir, je me sens palpé par un médecin sauvage et en même temps totalement dupe du message que je vais transmettre. Par la suite, je veux dire, et peut-être dans le vide, à l'intérieur de ma tête et de celle de deux ou trois amis de courte date.
Faisons du flooding un sport de compétition, et même en équipe, avec Diogène. C'est beaucoup mieux que l'ambiance poivrée de restaurant qui régnait à l'époque de Stalker. Ici c'est la piscine des fous, on s'y balance depuis le tremplin même si elle est vide. A l'époque de Stalker la misogynie et tout ça... ha ha ha. Ici je mettrais un lien youtube des Ramones, volontiers. On est redevenus gamins, avec la philosophie de l'onanisme et de l'ânerie nous vidant la moelle et nous rendant plus aveugles qu'un Homère en plâtre. Ici l'Ulysse qui traverse la piscine va nous régaler d'un numéro érotique sur l'herbe enneigée, pour se venger d'être pris pour un mendiant, pour nous rendre aphasiques d'ici en avant. C'est comme le Canadien qui a publié chez Laureli une parodie de Joyce, sur fond politique, ou plutôt sociétal. Incapable d'assumer de lire son Matamore, j'ai utilisé mes maigres ressources à lui offrir, le jour de la présentation, un petit livre de Garcia Lorca à trois euros. Pour lui rappeler la raison ardente du duende propre au flamenco, dont traite le petit ouvrage, dans le nonsense. Et parce que moi, comme Lorca, j'étais aussi de Grenade, et que je sais qu'un Canadien vient à Paris comme un Espagnol, avec le drapeau de l'enthousiasme et l'ouverture du plein de sens qui réside en tout artiste expérimental, la perversion de Joyce, la pédérastie de Garcia Lorca. Rien à voir avec les pas feutrés du curé de restaurant qu'était Stalker. Dans le Pays des Merveilles du flooding que vous nous avez imposé, cher Diogène, l'intelligence de Rip à laquelle nous sommes en train de rendre hommage, s'applique en tant que navigation, comme celle d'Ulysse protégé par Pallas. Lui et le lecteur n'ont qu'à sauter, à surnager, dans la foule des Joyce à joystick qui sont les flooders tels que vous et moi en fin de fil, quoique...
Avec zéro degrés d'intelligence chez Diogène, et une intelligence à découvert comme celle du reste d'entre nous, nous sommes loin du fameux ''premier degré'' et deuxième degré de la période Stalker. Misogynie, antisémitisme, rhumes, constipation, diarrhées d'antan c'est rien à côté du rigor mortis des potes d'un Rip. N'est-ce pas ?
Cher lecteur des ELS (214)
Sauf si la maison elle-même a une réponse pour vous, je me permets en tant qu'auteur de l'article dont découle ce fil de m'adresser à vous. D'abord votre ton respectable sent de loin l'imposture et l'intérêt à discréditer la liberté de ton et le niveau littéraire qui malgré les dommages collatéraux (le trolling qui peut déranger, etc.) donnent du cachet à ce site et lui accordent une place unique et historique dans le domaine des lettres.
Vous faites mine d'ignorer ce qu'a été la démarche collective ici depuis plusieurs années, en faisant croire qu'il va de soi de raisonner par convenance et hypocrisie comme vous le faites en vous attaquant à Knight. Vous faites comme si tout s'était passé jusqu'ici autrement, selon les a priori d'un public censé partager vos préjugés sur ce qui est respectable en littérature.
Votre intervention touche le niveau le plus bas de dignité et de tenue selon l'éducation, croyez moi, sérieuse et exigeante que j'ai suivi tout au long de ma vie et de ma carrière. Je suis désolé d'avoir à vous le dire si explicitement, mais je tiens plus au flooding d'adolescent tardif d'un créateur, au scandale de mes amis artistes, des vrais artistes, qu'à votre ton autoritaire. J'aurais d'autres choses à dire, mais je prends au vol l'occasion que vous me fournissez de me conduire selon une certaine étiquette.
Pourrais-je me permettre de vous tourner encore un peu en dérision ? Connaissez-vous Gustav Mahler, le musicien ? Savez vous qu'une de ses grandes oeuvres ''Das Lied Von Der Erde'', est basée sur des boutades folkloriques de quelques ivrognes chinois, possiblement comme de rigueur, de la période Tang ? Connaissez vous Catulle ? Connaissez-vous vraiment quelque chose, avez-vous vraiment quelque chose à dire ici ?
(à 291) Cette petite enquête captieuse c'est parce que vous me voulez en mariage ? C'est ça, morveuse ? Sachez que puisque vous avez déjà lâché votre bave ailleurs à mon égard, je ne vous traiterai comme n'importe quelle épouse. Non, il faut que j'y pense qu'est-ce qu'on va faire la nuit des noces. Laissez-moi m'en inspirer. Puisque vous aimez la beaurocratie je vais vous couvrir de timbres, et puisque vous tenez au maintien de l'ordre je vais répondre au droit de cuissage et le Seigneur féodal aura quelque bout de séance avec vous, accompagnée de vinyles de Bob Dylan, qui est un pote et le vinyle en plus vous fera connaître du moins quelque chose de l'univers fétichiste. Vous serez habillée en blanc ? Dites moi, parce que je suis mauvais coloriste...
Vous me demandez vivez-vous. Vous êtes inquiète que je sois un vampire, venu de Transylvania ? Je suis andalou, ce qui est pareil. Un vampire, préparez-vous, un diable... bon, dites moi si du moins l'idée vous excite, pour que je continue de rédiger ma réponse.
(à 291, deuxième document) Je suis contre les racket aux Restos du Coeur, mais je peux vous comprendre, je vois que l'idéal pour vos fantasmes c'est un peu de mouvement au repas nuptial, mais ça je crois que je vais vous laisser organiser. Je suis prêt pour vous. Vous ferez un peu de tai chi avant. Mais je vous en prie, nettoyez les crottes de vos chiens.
(à 291, troisième document) Bandaison nuptiale. Patty Garret vs Billy the Kid. Mais démon, c'est vous qui me faites fantasmer, et vous en voulez des éléments pour pouvoir jouir avant le mariage ? Vivez-vous ? Attendez que je savoure votre message d'amour :
Question à Montero Manuel : vivez-vous de votre peinture ?
En vivez -vous ? en exposant ?
merci pour la réponse
(à 291, quatrième document) J'ai trouvé mieux. Mais il faut que vous soyez femelle, parce que sinon je me marie avec votre mère ou votre soeur ou votre cousine, je suis contre le mariage homosexuel. Quoique pour vous je ferai un effort et je sortirai manifester... ça sera chouette, comme Roméo et Juliette, en poussant une fenêtre rouillée qui s'ouvre en vous faisant basculer, nous sortirons tous les deux par la fenêtre, et pas seulement moi. Figurez vous, Juliette qui descend par la fenêtre derrière son Roméo...
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