jeudi 13 janvier 2011

Charlotte Lacoste (plus Elisabeth Roudinesco)


J'avais une méfiance pour tout ce qui puisse être sujet au prix Goncourt depuis que j'étais teenager, j'en ai jamais touché un. Je savais ce que je faisais. Puis est venu Les Bienveillantes et le mépris s'est teinté de colère. C'est cette communauté dans la colère qui me rapproche des deux livres dont je suis ici pour conseiller la lecture, une sympathie épidermique.

Je viens de me procurer Séductions du bourreau, de Charlotte Lacoste.

Tout comme j'ai acheté "La part obscure de nous-mêmes"
Une histoire des pervers, d'Elisabeth Roudinesco, non pas pour acquérir un savoir, non pas pour connaître le Mal, mais par solidarité et par acte de résistance dans une réalité construite selon la structure perverse.

Je veux faire une emphase, à peine feuilleté, sur celui de Charlotte Lacoste, qui est plus jeune et qu'y risque son avenir. Les gens sont descendus sans ménagement aussi dans la chaîne cannibale de la culture générale. On peut admettre qu'il y a eu des psychanalystes chez une certaine génération, mais des penseurs jeunes, tu parles ?

Tout désobéissant que je veuille être, je vous fais part de mes lectures à mi chemin, d'une façon qui peut être ingénue par manque d'éléments. Par une économie de l'excès débordant de mon énergie j'ai donné dans l'enthousiasme courtois, dans un enthousiasme automatique pour ce que de proche, de complice, je reconnais d'un seul regard, souvent chez des femmes. Il en est ainsi que je me rends compte qu'on peut réfléchir plus vite que n'importe quelle machine neuronale puisse le faire, avec un bond, une espèce d'érection intellectuelle qu'il est incommode d'expliquer mais qui doit être ressentie ne soit que par mon écriture dans le cadre difforme du net. Ne voyez vous pas que ce net qui est une ruse pour attraper des oiseaux ou des poissons, traduit littéralement de l'anglais, est le poids net de nos propos, dans la mémoire et dans le jugement dernier de la machine ?

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