mardi 15 novembre 2011

qui sinon Manuel ?


c’est une femme à bagarres

une branche de cerisier qui cille

c’est une blessure sur le ventre du luth

du temps des noces de la mouche et l’interférence

tiens, prends le corps, on va pas parler

et puis c’est mieux dit dans ta bouche d’orange

et je m’excuse d’avoir dévoré la pulpe sans apprécier

j’ai soif, je suis malade, mais je peux encore donner

mon sang pour teinture d’une usine entière de culottes de réveillon

en Espagne, je préfère, mais sinon sur place, pas de problème

bises à la petite mouche de ton regard penseur

bises aux grande-mères avant qu’elles ne meurent

et pas beaucoup plus

la sonorité, l’exagération et le blabla de Manuel

le surréalisme doux, franco-français ou présidentiel

(dans le cas de Senghor) est forcément tiède pour moi

chaud pour elle, conspiration du loyer, et puis manger

ça me fait mal, je m’amuse tendrement

des espagnoles qui connaissent la faim juste maintenant

comme une nouvelle coquetterie

quand j’ai passé toute ma vie

à faire comme elles annoncent sur leur balcon

être dans la privation

entre les pierres d’un moulin à moi rue des putes

jour et nuit, pour ne pas aller

tremper dans le béchamel de mon père et de ma mère

professeurs indigestes qui voulaient me faire enfermer

pour avoir éjaculé partout dans leur salle à télé

et lire ce qui peut-être est la cause de ma pensée

qui sinon Manuel aurait volé

une plume mince et funèbre à l’hirondelle

avant qu’il n’y ait plus d’hirondelles ?


qui sinon ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Os busco y encuentro aquí.
Si llega mi "comentario", me escribís a
rafaelpinoromero@gmail.com
Abrazos
Rafael del Pino