mardi 22 novembre 2011
Pas possible
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Ce matin je manipulais des explosions en champignon, j'avais la destruction atomique qui s'allumait devant moi telle une colombe de magicien au moindre signe de mes mains.
Mais mes mains se brûlaient et s'oxydaient et devenaient des lambeaux comme chez un lépreux. L'on criait dans la rue, l'on criait dedans moi, mes pensées devenaient les phosphores qui se montrent au lémurien sur l'arbre de sa perplexité.
Pas possible, je sais juste constater qu'il n'est pas possible d'écrire. Or ces livres que j'avais sont le fait d'un glissement, d'un miracle. Ils sont tombés du ciel.
Et à nouveau se dressent dans mes mains les champignons de la destruction, la splendeur qui n'est fleur mais la consommation du silence, le hurlement de la pure et insaisissable matière. Je ne pouvais pas. La jeune femme, le temps passant, devenait une princesse de l'Histoire, une inscription de musée, telle l'adroite Shahrahzad, et Shahrahzad y avait peut-être explosé entre mes mains.
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