jeudi 21 octobre 2010

miettes pour sucer et pour croquer


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En manque, le prolétaire a toujours été en manque. L'odeur et c'est tout.

Je voyage sur le plateau étroit d'une soucoupe volante. Je suis une foule de cellules qui n'existent pas pour l'homme.

Mon sang a soif, mon coeur est sec et au lieu de battre il tousse la nuit durant.

Donne des paroles à mon corps, ta voix d'oiseau et de mystère est sa vie. Tu es la pierre, tu es l'eau, tu es la flamme fatale et tu es la seule aurore qui réveille ma poitrine. Il n'y a pas d'autre monde pour mon corps.

Pour le fusil j'étais semblable au lapin, au pigeon, au cercle.

Je refuse le pardon si je dois fermer les yeux.

Le jeune et l'ouvrier voudraient être importants, leur passé évidé est lourd.

Je peux pas m'empêcher de boire le sang du Christ dans vos pensées, vos paroles, vos larmes. Vampire de pensées, de paroles, de larmes, misère de la lettre écrite dans mes mains, qui ne savent pas caresser. Et cupidité mystique de ma bouche qui prie pour vous.

Je suis parti très loin, derrière une prière de pas déranger.

La formule du bonheur c'est toujours les problèmes.

Je trébuche sur le nom de mon dieu.

Un samedi ou un dimanche, toujours la souffrance.

Elle a pas de merci, la Lune, elle est le secours de celle qui accouche et la peste du poète.

L'exactitude astrologique semble insensée au journaliste, au scientifique, à Dieu. Les horoscopes se doivent d'un air négligé.

Le magicien au paradis tombe malade.

La magicienne qui danse se fiche du texte.

Seule est sensée pour moi la musique, et ton souffle, ma colombe cachée derrière un rideau. Mes alignements de pierres, mes perles paresseuses, sont insensés. Un collier de paroles fait fuir la colombe et le souffle.

J'ai fait du vin des grappes de noirceur de tes grains de beauté. Je me suis enivré sans bouteille ni coupelle, sans cérémonie.

Le jour approche et le diable m'a caressé et j'ai eu plein d'amis et j'ai fait ce qui semblait inconcevable.

Torture s'ensuit à toute manifestation du Temps. J'ai été trop près de toi pour te sauver.

La vie normale est le silence. Rien de plus naturel que les dictatures.

Le médecin a tous les moyens du tyran. Tous deux veulent prendre soin de vous.

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