jeudi 7 octobre 2010
miettes en rhapsodie
*
un Don Juan cornu est poignardé au bord du volcan
c'est le Nirvana, l'on ne sent rien
les doutes, les doutes te tuent mon ami, mon mari
amer sucre d'Amérique, le chien botté
un tableau de cire m'attira les abeilles, mais pas les curators du Grévin
un monsieur à barbe à quatre pattes
mes boucles te lassent, mais elles te lacent ?
parfum et rumeur sont bons pour les poils
à la fin, le retour, rire et lumière, horreur !
j'ai essayé la chemise du bonheur, mais quand ?
tout pour les mouches, retouches alchimiques sur ma bouche
un visage comme une chaise branlante, un coeur inverti
l'insulte est le nom grec de l'homme
la haine est la prière la plus désespérée de l'amour
la liturgie totale est atomique et la mort ressemble au sommeil
dans la nuit seul l'ange porte souvenir
seul l'ange et la vierge écrivent encore au ciel
le saint homme ronfle de fatigue à l'aéroport
le papillon se pense soleil, le néon imite la Lune
la tulipe dort débout
pacotille d'une sauce pour manger la sagesse, l'alcool rouge
police assassine et publicité, esprits vagabonds que je domine
les sirènes sont la pub de Pandora et l'on achète des clés
des pensées qui manquent, tu tousses dans le noir
tourbillon au printemps, les hirondelles tôt le matin
je domine la violence au prix d'un suicide
il n'y a que le comble de l'oubli, Dieu, pour m'entendre encore à cette heure
l'idée s'accouple à l'idiot
voyons la cruauté de la vie, écoutons la musique des sphères
l'instantané est le signe attendu de nostalgie
je ramène à l'amour le bouc de mes pupilles
et le bouquet d'amour de tes pupilles s'éparpille
Catherine de Sienne me dira qu'est-ce qu'une larme, si elle me vient aux yeux
la résine du regard est dans le zèle du portrait
mystère d'une amourette bicéphale, l'âge de raison, si loin
je te fais faire, il y a toi
tourbillon pour plus tard, me relire
le cul civilisé nous cache votre vulve, mais les mamelles sont devant
si tu étais chinoise, alors tu serais chinoise
une cigarette avant l'aurore, si le temps existait
la maladie qui nous rend heureux est semblable à la mort
la mystique est une pisseuse
Lao Zi sort d'un ventre mourant
le sacrifice du soldat ne peut être que religieux
le chamanisme du Tao ne sacrifie pas l'homme
pourquoi le Japon ?
toujours la Chine si on saute les Montagnes Rocheuses
quand le chien mord l'ange, Adam remange et honte au Christ !
d'autres corps nus très loin sur le sable
le nu n'est qu'un au miroir
j'aimerai tant de jambes...
le chien funéraire, l'orang-outan thérapeutique, quoi d'autre sinon le tigre ensorceleur et l'humain préservatif ?
l'on brûlera les églises pour que leur enfer existe
l'injustice a besoin d'une incompétence supérieure
en cachette, au fond du tiroir ou de la tasse, le creux et la poussière
c'est presque demain, le matin, la main du mat tient sa sacoche et tourne le chiffre sur le vide de l'heure perdue
j'attends tellement d'amour que je tremble pour le reste de mes jours
le messager a couru depuis pour annoncer une ponctuelle déesse ailée
la victoire des anciens n'a plus de tête mais des seins et des jambes moulées par le drapé
la ruse est dans le destin, l'oracle nous dégourdit
Mao aurait été enfin poète ?
je suis parti de tellement de bibliothèques que je suis érudit du regret
je séduis, j'abandonne et je suis jaloux
je n'ai d'autre choix que l'érotisme
liseuse, essuie la sueur de tes aisselles après notre pugilat
la lectrice était masquée
pourquoi le Japon, donc ?
*
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire