mercredi 9 mars 2011

hommage improvisé aux anarchistes grecs

Camille et l'esprit, huile sur lin, 2008
Collection Hakima Lebbar



qu’on passe notre temps à faire sauter le diable à la poêle
qu’il saute, qu’il saute
les humains n’ont pas besoin de lui
pour
inventer l’enfer

(Marie-Agnès Michel)


je m’accroche à ces quatre vers

tellement le mal est la source de toutes

les théories, les rhétoriques, les répliques

que je chante à voix basse

en train de frire l’oeuf noir

messianique de la chauve-souris

mais

s’y a

nique

as-tu vu passer le saint esprit ?

de jeunes d’à peine vingt ans emprisonnés à vie

par inconscience et désespoir

la Grèce de justice et vase

(inconscience et jeunesse dans l’ambiance)

écrit des lettres de lutte, des ourses

(philosophie,

la morte sourit)

dans le journal nocturne

les faibles étoiles soient nos reliques

elles sont en prison, pendues

la neige de leur éclat font

le mal son voile suspend

nous les perdons de vue, Bucéphale râle sur elles

dans le ciel du grabat de la profonde pension

les étoiles

se nourrissent des selles cosmiques de l’anus du juge

Satan croustillant, Hercule à la poêle dégèle l’urne

les quelques cendres qui sont dues

message pigeon déluge

***

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