vendredi 25 mars 2011
Hercule dans l'actualité
Obama est un acquis pour l'Humanité du début de millénaire. Le mot d'ordre entre ce qu'on pourrait appeler le volkgeist mondial semble être : Liberté. Peu importe qui va suivre Obama, il inaugure une nature nouvelle chez les Terriens. Les tyrans, au long du premier siècle, devront progressivement se replier sur la Lune ou sur Mars. Et ils ont toutes les chances d'un nouvel échec. Mais combien de dommages n'allons-nous affronter dans cette mutation ? Est-ce que vraiment nous pouvons ignorer les fanatiques religieux, la bureaucratie dans tous ses émois, tellement de fantasmes qui nous ramènent à la destruction ?
La meilleure chose qu'on a le devoir de radicaliser est la recherche de la liberté d'expression, et le refus de son usage statistique, commercial, et bassement idéologique. Avec le recul des années, par rapport à la lecture du livre d'Umberto Eco qui l'a lancé dans le domaine de la sémiotique, faisant doublon en Italie pour Barthes, je me reconnais franchement en pleine connaissance de cause dans la position qu'il dénommait "apocalyptique". Ce qui revient à dire que le seul underground qu'on va trouver dans les musées de façon consécratrice est celui qui est domestiqué et fabriqué par la bourgeoisie. Autant dire qu'il n'y a pas plus de victoire partielle chez les artistes par rapport à l'institution, ou chez les écrivains par rapport au monde de l'édition fermé aux nouvelles idées de liberté, perdu dans des succédanés cette fois-ci même pas bourgeois, mais petit-bourgeois. La seule victoire est la destruction symbolique ou le renoncement.
Faut-il préciser que c'est de la bourgeoisie que se font entourer les nains-tyrans ? Qu'ils ne trouvent meilleur arrangement qu'avec elle ? Et que la petite bourgeoisie est la masse la plus facile à modeler à leur convenance ? Qu'est-ce que cela suppose pour l'Humanité ? Beaucoup de têtes à couper. La machine est lancée. Et quand je dis des têtes à couper je parle le langage des rêves, sur le plan du symbolique, comme l'affrontement patient d'une hydre. L'Humanité sera toujours parcourue de folie, le Mal est intrinsèque à la nature même de cet Humain, il ne faut pas manquer de penser que notre héros, notre Hercule, avec tous ses efforts, n'avance que vers la folie. Mais c'est notre destinée et il nous faut de la grandeur pour, chemin faisant, travailler, détruire les monstres de la folie existante... lecteurs, nous saurons toujours qu'Hercule, avec Sénèque, est aussi un personnage tragique, voué à la disgrâce, mais dont le souvenir devra être fortifiant, rassurant, émouvant. Le blason de la Junta de Andalucia, mon pays d'origine, est Hercule portant la peau d'un léopard, le condottiero, le señorito ou cacique andalou, et côtoyé par deux lions sollicites, la force duale de la Terre, puisqu'on les voit aussi à Madrid arçonnés au char de La Cibeles. Il nous montrent comment Ovide, le premier de tous les classiques, avait déjà les clés de la plus longue clairvoyance. Excusez la digression, mais en tant qu'andalou je ne peux manquer d'attirer votre attention sur le rôle que nous pouvons jouer avec notre mythologique flamenco, notre universel volkgeist dont il était question au début de mon texte, en relation a Obama, la Revolution Arabe et tout ce qui peut suivre.
Manuel Montero, 23 mars 2011.
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