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courbes sont les phrases qui dépassent l'horizon
la figue est somptueuse comme l'abîme de tes pieds
la victoire du plaisir nous est injectée par le système
d'intermittences de l'infirmière devenue déesse
sa main se faufile, sa langue est dansante
cobra royal apparue dans la caverne
de ma caméra digitale ou mon visage
courbes comme le monde sont les fesses auxquelles
injectons-nous le flash prolongé d'un extase esthétique
au parfum de nous-mêmes nous jurons
nos noirs feuillages secoués par le tonnerre
du lion et la lionne, du sang, d'un bateau de guerre
des colonnes de marbre fondant s'inclinent
et fument, ton nombril me désire
tu as reçu ma jeunesse avec une transparence
et une chanson bleu turquoise dans la paillasse
tu as fait durer ma connaissance de toi
comme une planète qui tourne encore
autour d'un secret de lumière et de feu
tes hanches qui sont divisées comme un rituel
deux étoiles siamoises que le créateur savoure
depuis le fond de ses désirs, l'infini noir de son dessin
le poème dans le miroir est un lit
les jeux d'esprit des fauves dans la didactique
je te donne enfin des caresses
qui te semblent d'un autre, qui te semblent miennes,
le laser diffracté par la loupe de ton ventre
l'illusion d'une bouchée dans la peau
je descends
je suis consacré à tes creux et tes pieds
seul mon visage embrasse, ma bouche lèche
et la pointe de ma langue théorise interminablement
jusqu'au miracle et le succès de ton spectacle
jusqu'à ce qu'une verge quelconque
que tu prends de ma personne
te transperce les lèvres du corps
et ouvre une porte sur ton ventre de rose
il n'y a pas d'ordre
le miroir raconte n'importe quoi
le mercure de la glace exagère
et c'est bien toi qui s'approche
entièrement fiévreuse et avec le bonheur d'une morte
avec les phrases déjà prêtes, même le titre du poème
que tu laisses tomber pour recommencer
pour trouver des idées dans la caresse
et dans les tombes du rêve, dans le climax
de ton corps de guitare que j'emporte pour faire la fête
autour de la terre et dans l'imagination des femmes
pour que les hommes sachent et oublient
pour que chaque mot soit obscène le temps d'un orgasme
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mercredi 26 mai 2010
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