samedi 4 décembre 2010

Aux femmes plaisent mes syntaxes


Je veux que quand je manque d'imagination, tu te mettes à poil et viennes te frotter contre moi.

Je veux que de lire les prénoms tatoués sur tes seins avec autant de douleur soit comme de fumer très fort, comme tout ce de plus imaginaire que j'ai pu faire dans mes années de sexe et de mystères initiatiques, dans des pissotières délabrées et des palaces déserts. Je veux être témoin de ta jouissance comme on est témoin involontaire d'une humiliation de haut niveau.

J'ai le droit de faire venir les squelettes du Père-Lachaise, puisque tout est magie. Et ce n'est que d'une momie que je tolère la pénétration de ton vagin, rendue active par mon esprit qui emplit le corps centenaire. Le mort c'est moi, tu ne m'as pas reconnu ? J'ai le droit de chanter pendant le coït, et de tout faire entendre aux voisins de mes climax. C'est une pratique sociale, un acte de désobéissance positive.

Tu n'as pas gardé de souvenir, dans tes prénoms tatoués, t'as juste baptisé chacun de tes seins pour que je puisse les appeler par leur prénom.

La muse a des tétons parrainés ?

Mon musée ? Je veux qu'on me laisse entrer sans avoir à payer le café. Je veux davantage d'imagination et que tu me la suces comme on fait pour les artistes, que tu me fasses sentir combien tu as de la chance.


mini roman
offert aux gens du fanzine
par Manuel Montero

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