jeudi 19 janvier 2012

Décapitez Dieu

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Sinon, pour ce qui est de l'idée poétique de l'appel au meurtre, j'en crois dur comme du fer à l'action directe. Le seul juge doit être le bourreau, et la justice, la vraie justice, ne peut faire l'objet d'une quelconque loi. L'autorité est un constant appel à l'injustice et ses meurtres quotidiens. Seule l'anarchie permet, sinon la justice, du moins la justesse du meurtre. Je suis réputé avoir amené à la fermeture d'un site littéraire à cause de mon apologie de la lutte armée, avant d'être soigné par un enfermement de 18 jours sous des abstruses argumentations, dont séduction compulsive (il y en de quoi parler, à propos de la peur de contagion en tant que structure du clivage dont je n'ai que effleuré l'avant-goût encore), expérience scientifique pour le bien de l'humanité et pour la ré-formulation de mon diagnostique (à ma faveur, selon ces bienveillants ministres du progrès et du lien socio-médical) et consommation d'une plante que les anciens prenaient en toute tranquillité et qui est moins nuisible que les shoots de tegretol qu'on m'a fait, entre autres substances, subir. Ce fût le médecin "de confiance" de mes parents le premier à soigner mon anarchisme par des psychotropes sidérants, genre haldol, à une époque où je considérais comme aujourd'hui qu'il fallait cracher la vérité sur les chiens de garde, familiaux, médicaux, académiques et potaches. Je ne fais plus d'appel au meurtre, je pense que chacun est déjà suffisamment grand pour parvenir à le commettre et pour ce qui est de moi, compte tenue de mes limitations, je ne peux énoncer des idées pour lesquelles je ne peux être conséquent. Mais je pense, je peux pas m'empêcher de penser aux bouffons sinistres qui sont à la tête... bon, à la tête, tout court, n'est-ce pas ?

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