mardi 11 novembre 2008

chansonnette d'insomniaque

Est-ce toi qui brisera la chaîne
Est-ce toi l'amie compatissante
l'aimante,
la nudité ?

Sous une lumière de torche
je te vois soumise à l'ordre
sans folie, sans souffrance

Tu dors et je rêve, je veux de l'eau
accorde-moi tes larmes pour que je les boive
sans te faire de mal, toi qui dors tristement
étoile au lit, nuit pluvieuse
où viennent à la ville les dévastateurs
anges de tes cernes si délicatement curieuses,
devant le miroir tu trouves une inconnue
et tu joues les circonstances de la passion
le choix des bijoux et des couleurs
quand tu dors.

Est-ce toi qui brisera la chaîne
Est-ce toi qui me fait signe
toi le cygne
la nudité ?

Sous une lumière de torche
l'accident de l'amour t'endorme
sans folie, sans souffrance

Les tendresses de la nuit pleuvent froides
à travers cette fenêtre entrouverte

Est-ce toi qui brisera la chaîne
Est-ce toi qui sort de l'ombre
tremblante,
bouée ?

Sous une lumière de torche
l'ange passe en secret
sans folie, sans souffrance

Le rare oiseau de l'hiver semble mort
c'est un peu la lune qui pleure

Est-ce toi qui brisera la chaîne
Est-ce toi l'âme qu'on torture,
l'azur
ligoté ?

3 commentaires:

estrella a dit…

Deberías escribirlo en español. Aunque me gusta así, a medio entender. French is a charming language

Anonyme a dit…

Ce texte me touche beaucoup. Vraiment. Je sais, c'est pas constructif, mais néanmoins sincère.

Manuel Montero a dit…

@ Dahlia, oui, parfois il y a dans ce qui nous touche, plus à détruire qu'à construire. Merci comme-ça.