Je sais, je sais que tu as le pouvoir de ternir mon image. Quelques remarques biographiques de moi qui te seront inspirées des muses, des jugements de valeur dont tu réclameras la vérité, le caractère avéré et vérifié desquels te sera inspiré par les muses, encore, des "c'est un type comme-ci ou comme-ça". Grâce à toi, ange vengeur, toutes les portes me seraient fermées. Mais je n'accepte pas de m'humilier pour gagner ton respect condescendant de gérant de la vérité. Pour toi, la vérité est un objet que tu as acheté cher et qui t'autorise à mentir à propos de l'art, voire à dire le contraire de ce que tu penses, ou du moins à laisser parler la haine. Parce que l'art c'est de la haine. Tu es un passant, et le pouvoir est aux passants. Mais tu ne l'es pas, puisque tu es cloué à ton écran par le front et aux boutons du clavier par les phalanges des doigts. Tu réclameras de l'antériorité chez les Grecs, ou encore des Egyptiens. Tu n'as d'autre que le titre, suffisamment neutre pour que d'autres puissent l'avoir et être rangés sur la même étagère que toi. Tu m'écris des courriers à la limite de la menace et tu prétends encore que je suis au-dessous de toi. Tu me crains comme on craint le peuple. Tu délires plus qu'un meneur d'esclaves, j'ai envie de dormir quand tu parles, parce que tu n'es pas dans l'écriture mais dans une littérature de la parole appelée Critique. Parce que pour toi la critique est aussi facile qu'une fusillade. Tu la rends commode par des titres de noblesse sortis de la poudre qui te sépare des autres, de ceux qui sont contre le mur, peut-être te tournant le dos. Cette nuit ensorcelée qui m'a donné tant de plaisirs en pensant à toi je la choisis pour te dire, arrête ta parano, ce blog ne parle pas de toi, mais dit quand-même des choses intéressantes.
J'intitule cet épigramme En réponse à tes rappels à l'ordre
Quoiqu'il pourrait s'intituler Harcelé par un lecteur de commentaires
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