jeudi 10 avril 2008

Nirvana in Paris

Passant voir au Musée Guimet l'annexe ou Panthéon Bouddhique avec une amie nous l'avons trouvée fermée. Nous avons passé donc un bon moment au grand rez-de-chaussée du musée aux salles du Cambodge et de l'Inde. L'aspect du musée, qui dans le souvenir de mon amie avait été "vieillot", a beaucoup changé depuis ma première visite, en 1987 ou 1988. J'étais persuadé d'avoir vu des fresques greco-bouddhiques la première fois, mais la gardienne hier disait qu'il n'y en a jamais eu au musée. Nous avions prévu plutôt de monter voir la Chine au deuxième étage, mais nous sommes restés tout le temps en bas: fortement impressionné par la souriante moustache de deux figures cambodgiennes torse-nu je le signale à mon amie et nous nous pressons de chercher une piste au sobre écriteau sur le socle: ils étaient tous les deux le dieu Vishnu. Donc, un roi dans la plénitude de l'âge, ni abstraitement patriarche comme Brahma le Createur, ni plus mystérieusement jeune comme l'ascète Shiva. Accueillant. J'ai fait mon timide voeu oblique à une sculpture à tête d'éléphant, jambes croisées et une petite sphère au creux de sa main gauche. Sans trop de cérémonie notre parcours en zig-zag a été comme une prière nonchalante. Parfois intéressés aux différences entre les petites terre-cuites indiennes, par rapport aux grandes en granit ou aux bronzes, dont la clientèle ne pouvait être la même, nous baignons, qu'il s'agisse du bouddhisme plus ou moins Hinayana ou d'hindouismes pluriels, dans un même acceptation de l'homme et de la femme, ne soit-il que par les artistes anonymes. Le triple pli parfois suggéré (bourrelets de la femme à partir de la quarantaine que je m'acharne a revendiquer) suppose une subtile provocation de l'ancien sur le Contemporain.
Je m'étais déjà rendu au Panthéon Bouddhique il y a trois ans, mais dès que j'aurai des impressions toutes fraîches je compte les ajouter à ce compte rendu.

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