mardi 22 avril 2008

Du Louvre à l'art brut chez Berst (bilingue)





No soporto el peso del mundo en los aeropuertos como en el Louvre, museo aeropuerto. Voy vagando y vagando por los pasillos del monumento y las vitrinas me piden ser miradas como mostradores en un pasaje. Me acompañan dos amigas, no comprendo el juego, debería haber una lógica en la visita al museo. Esperaban quizás que yo supiese guiarlas hasta una figura caprichosa de mí mismo. Visitamos tan sólo unos espacios desmesurados en que reposan el nácar y el alabastro cenicientos de los sumerios, y yo dibujo en mi cuaderno uno de esos seres barbados, un brazo ausente completa su apariencia de concentración, es el único instante parecido al Louvre de antes.

Je ne supporte pas le poids du monde aux aéroports comme au Louvre, musée aéroport. J'avance et j'avance par les couloirs du monument et les vitrines me sollicitent d'un regard comme des comptoirs dans un passage. Je suis en compagnie de deux amies, je ne comprends pas le jeu, il devrait y avoir une logique dans la visite du musée. Elles attendaient peut-être que je sache les guider devant une figure capricieuse de moi-même. Nous visitons tout juste les espaces démesurés où reposent le nacre et l'albâtre cendreux des sumériens, et je dessine dans mon cahier un de ces êtres barbés, un bras absent complète son apparence de concentration, c'est le seul instant semblable au Louvre d'avant.

Por la mañana estamos citados en la galería Objet Trouvé, y nos encontramos con el galerista Christian Berst, que debe tener mi edad. Es una persona encantadora, así que, como era evidente que yo no era un artista bruto en el sentido estricto, nos pasamos casi dos horas hablando ya de mi obra, ya del arte bruto, ya de personajes que los dos conocemos. Yo le hice notar lo que yo llamo mis "puntos de colisión" con el Art Brut, es decir, mi trabajo a lápiz de color y mis collages. Pero hay puristas en el Art Brut como los hay en el Flamenco. Y como no quería dejar pasar el rato sin hacer algún negocio le propongo intercambiar mis libros contra dos catálogos de Wolfli, que admiro particularmente. Uno de los dos catálogos Christian no lo tenía a mano y me lo dejará más adelante.

Le matin nous avons rendez-vous à la galerie Objet Trouvé, et nous rencontrons le galeriste Christian Berst, qui doit avoir mon âge. C'est un être charmant, et, puisqu'il était évident que je n'étais pas un artiste brut stricto sensu, nous passons presque deux heures à parler de mon oeuvre, aussi bien que d'art brut, et à propos de personnages que tous deux nous connaissons. Je lui ai fait remarquer ce que j'appelle mes "points de collision" avec l'Art Brut, c'est à dire, mon travail au crayon couleur et mes collages. Mais il y a des "puristes" à l'Art Brut comme au Flamenco. Et, comme je ne voulais laisser passer l'occasion sans faire quelque négoce je lui propose d'échanger mes livres contre deux catalogues de Wolfli que j'admire particulièrement. Un des deux catalogues Christian ne l'avait pas à portée de main et il va me le laisser plus tard.

2 commentaires:

Manuel Montero a dit…

Des proches me questionnent sur l'abondance de tableaux "ratés" sur ce blog. J'aime préserver les images. Ces "ratés" font écran devant le choix exquis qu'Eve Livet et moi avons fait pour les tout derniers livres, d'un coté, et me donnent aussi l'image en miroir de mes propres limites. J'ai passé, même pour les "rater", du temps à l'atelier; et mes thématiques, même si amoindries, y sont là dedans. D'autres peintres ne font que des ratés et ils ont tout un public qui les encense.

IZQUIERDO a dit…

"museo-aeropuerto", me ha recordado a los "no lugares" del antropologo Marc Augé, lugares de transito que no tienen ni identidad, ni una relacion con las personas que lo ocupan, la unica caracteristica que lo salva es lo historico,
pero al final ¿cuantos sitios historicos no se convierten en una simple fotografia, una ilusión optica de lo que deberiamos interiorizar, un dia más de las vacaciones programadas, todo depende segun la actitud y la aptitud de el que transita?

Comando sprite, tentaciones de un joven afianzado en su pecho, firme e inexpresivo ante el revuelo de sonrisas picaras y la mirada de lo desconocido; Amazones et jeune phallocrate, la interaccion entre los personajes, la intensidad de los colores y el contraste entre la frase y la escena mostrada, genial, me han encantado estos dos cuadros Manuel.