Oui, en effet, une des questions que vous m'aviez posé, me voyant peut-être changé (?), avec Alexandra Varrin dont je venais de serrer la main et qui était à votre côté, et peut-être la question la plus concrète et générale en même temps qu'on pusse me poser dans une soirée littéraire, a été si j'étais amoureux.
Je me disais entretemps que l'écriture partage avec le triste artisanat du peintre un certain trait idolâtre, toute écriture entraîne un regret, on ne peut que regretter d'avoir écrit. Mais le lendemain je disais à une amie écrivaine qui n'avait pas pu assister à la soirée que le fait que dans l'idole de la lettre ce soit la parole qui est logée permet une certaine légèreté, une délivrance proche de celle propre au prophète.
Sinon, en effet, il me semble intéressant le contraste entre cette ambiance axée sur le transfert platonique et l'extérieur français dans sa noirceur qui se fout de la traditionnelle et discrète grisaille. C'était l'amour qui tenait séance et souffle. Ce fut votre sempiternel commentaire sur ce qu'on ne comprend pas ce que j'écris et ma traditionnelle réponse, comme si nous devions toujours nous dire la même chose. Mais sous le regard étincelant d'Alexandra, à laquelle je répétais la même chose que j'ai répétée aux différentes écrivaines rencontrées durant cette heure au Bedford, c'est à dire, je me suis présenté comme peintre et comme fan, et j'ai précisé partout que ma pratique du portrait à l'huile ou au crayon était du fan-art. Je retiens le nom aussi de Claire Berest et de Geraldine Barbe, et le fait d'avoir parlé avec une biographe de Poe et Baudelaire qui me regardait comme si je dépassais le domaine possible d'étude quand j'ai ramené tout de suite la conversation à la supériorité du chanvre sur le vin. Mon regret en est là, cette conversation ratée par une délicatesse symétrique. Elle semblait prendre, comme il en arrive souvent aux anglo-saxonnes avec les latinos, la courtoisie de l'hispano par de l'harassment, hélas... D'ailleurs son livre m'aurait intéressé.
Si elle lit ce commentaire, je voudrais qu'elle regarde, en cliquant sur le lien, mes petits exercices de traduction d'après Shelley.
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Encore plus ridicules que la superstition sont les démarches prétendant l'abolir pour longtemps. Dans ce qui touche la peinture et la couleur, je pense à la précarité psychique dans laquelle se placent tous ces peintres qui ont prétendu fonder sur les maigres constats des sciences officielles leur rapport aux couleurs. C'est de la mortification; et je ne vois aucune différence d'avec les pénitences des superstitieux. Ou les autres qui ne font que se réclamer des retrouvailles d'avec l'enfance, et qui rappellent la sourdine du prédicateur le plus ignare. Mais j'en sais rien, et je m'excuse de déplacer la discussion. Je viens de faire connaissance, et c'était aussi de ma part une "notation".
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Déjà qu'on apprend à éviter de se projeter sur des figures prétendument héroïques, dont Napoléon pour ne mettre que l'intonation folklorique la plus douce, qui s'avèrent être des génocides, la question se pose de toutes nos autres projections (Poe, Baudelaire ou Picasso, Dali... jusqu'à chercher les Pierres, Klossowski, Molinier, etc) et là, j'aimerais faire remarquer que ce n'est que le jeu pivotal du récit qu'on se transmet "régulièrement", et des hauts et des bas sur le débit projectif, qui peut venir une issue à ce qui menace le quelque peu de clarté de pensée et de parole qui nous est dû. Bonjour, madame.
vendredi 17 février 2012
morceaux fragmentaires ou commentaires
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2 commentaires:
ah la varrin roulant des galoches au scheer devant le tout paris, quel ragoutant spectalce... il doit aimer le gout du whisky japonais, mais elle??
je vois tard ce commentaire anonyme (disons qu'il m'avait paru dans la tonalité de ce qui se dit dans la plupart des forums wannabe) et comme j'ai une certaine bienveillance pour la condition wannabe qui peut être assez variée pour se distraire un bon moment, j'ai pas pensé ni à modérer sa bêtise ni a répondre quoique ce soit. J'aurais aimé quand-même que la personne s'identifie, pour se permettre un commentaire qui pue l'impertinence.
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