J'ai modéré une foulée de trente et deux commentaires anonymes remplis de renvois sur des divers sites. C'est la présence d'une grande quantité de liens pénibles à vérifier qui m'a décidé à tout supprimer et non pas les insultes délirants dont ma personne était l'objet. Nous savons tous que la violence verbale fait monter l'audience de n'importe quel site. J'en conviens que celui-ci est un raisonnement douteux, et je me défends de lui, ce n'était pas le seul atout de l'attaque individuel que le site a subi. La raison pour laquelle je regrette un peu d'avoir effacé ces commentaires est dans les quelques fulgurances lyriques parsemées ça et là sous la modalité de l'insulte. Un insulte se voulant prophétique, voire moralisateur. L'auteur, dans un vrai délire, me prenait en otage de tous le problèmes de la planète. Voire un riche bourgeois, ou bien, alternativement, un traître, un mou, et pour comble par moments j'étais un pauvre diable, au fur que les messages se succédaient. J'ai cru reconnaître un personnage qui jadis pullulait abondamment sur le site de Léo Scheer, participant fébrilement avec ses monologues à prendre toute la place.
J'étais tenté de répondre une par une aux pièces composant son délire, comme si la folie était la loi du monde et le délire un chef d'accusation crédité. Mon corps, plus sage, s'est mis à me rendre paresseux pour bâtir une sociologie nouvelle très tentante mais dont je n'ai pas obligatoirement la vocation de fondateur. Suffissent donc quelques remarques. Ayant eu un proche en hôpital, j'ai eu occasion de subir des pratiques abusives qui seraient impensables dans des décennies passées. De spéculer sur le délai d'attente des taxis est la moindre et longue à expliquer. Mais par exemple la privatisation des appels téléphoniques sur une compagnie qui fait sciemment des erreurs à sa faveur est la plus illustrative de toutes. Ce proche avait encore la force de raisonner et m'a exprimé son point de vue, qui résonne avec la colère de Diogène dont j'ai été l'objet sans le prétendre, à savoir, que c'est le capitalisme, la recherche du profit à tout prix et en fin de comptes, une apocalyptique guerre entre les pauvres et les riches. J'ai eu du mal à lui faire voir que plein de pauvres ont voté ce gouvernement, que les policiers et les employés qui exercent toutes ces pressions sadiques sont eux mêmes des pauvres diables, et que très souvent on trouve des riches qui n'y sont pour rien dans la violence ambiante. Ma théorie est que ces pratiques sont mafieuses et féodales si l'on peut dire et que le profit capitaliste n'est pas la finalité, mais plutôt l'excuse. Ce qui compte c'est la nouvelle condition du consommateur en tant qu'objet de violence, et c'est nouveau.
Un jour je reviendrai sur les bouts de phrases à sauver de la masse de commentaires supprimée, mais je n'ai pas les forces à présent.
J'étais tenté de répondre une par une aux pièces composant son délire, comme si la folie était la loi du monde et le délire un chef d'accusation crédité. Mon corps, plus sage, s'est mis à me rendre paresseux pour bâtir une sociologie nouvelle très tentante mais dont je n'ai pas obligatoirement la vocation de fondateur. Suffissent donc quelques remarques. Ayant eu un proche en hôpital, j'ai eu occasion de subir des pratiques abusives qui seraient impensables dans des décennies passées. De spéculer sur le délai d'attente des taxis est la moindre et longue à expliquer. Mais par exemple la privatisation des appels téléphoniques sur une compagnie qui fait sciemment des erreurs à sa faveur est la plus illustrative de toutes. Ce proche avait encore la force de raisonner et m'a exprimé son point de vue, qui résonne avec la colère de Diogène dont j'ai été l'objet sans le prétendre, à savoir, que c'est le capitalisme, la recherche du profit à tout prix et en fin de comptes, une apocalyptique guerre entre les pauvres et les riches. J'ai eu du mal à lui faire voir que plein de pauvres ont voté ce gouvernement, que les policiers et les employés qui exercent toutes ces pressions sadiques sont eux mêmes des pauvres diables, et que très souvent on trouve des riches qui n'y sont pour rien dans la violence ambiante. Ma théorie est que ces pratiques sont mafieuses et féodales si l'on peut dire et que le profit capitaliste n'est pas la finalité, mais plutôt l'excuse. Ce qui compte c'est la nouvelle condition du consommateur en tant qu'objet de violence, et c'est nouveau.
Un jour je reviendrai sur les bouts de phrases à sauver de la masse de commentaires supprimée, mais je n'ai pas les forces à présent.
1 commentaire:
Manuel, muy inteligente tu ‘cuerpo’ que se resistió a contestar tantos maliciosos comentarios! Por otra parte, por lo que he podido entender, los comentarios te han dado sustancia para un post interesante. C'est la vie.
Comentarios así no son dignos de tener en cuenta, se borran y se olvidan!
Qué el próximo año esté lleno de sorpresas agradables para ti y los tuyos.
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