mercredi 25 novembre 2020

À la recherche du temps perdu - 6e lecture, par Françoise Gillard


J'ai écouté en entier, car j'avais le souvenir d'avoir lu Proust
et j'ai retrouvé l'oraculaire, le tragique, la perte de l'innocence
que les lettres n'en finissent jamais de produire quand le temps les arrose
et nos temps sont tels, si nouveaux, si brutaux, que les lettres
plus que jamais, elles fêlent

(ce serait-elle, cette lecture à la Comédie Française en quarentaine
un excellent annexe vidéo pour les apocalypse lucides d'Annie Lebrun
une autre femme héroïque parmi les philosophes dont je ferais le portrait
si par un hasard elle aime le style de peinture et elle m'entend )

je vous aime toutes, parisiennes
et mon désespoir du Roi Midas
qui voit tout changé en diamant
vous êtes toutes si dures
etant tendres et fragiles
que dure est la libelulle dans l'air dur
que dure est la lumière dans l'écran
et la rue pleine d'amour est dure

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