lundi 30 avril 2012

Un livre de Manuel Montero dans un film très court

Manuel Montero montre jugement de Paris et Papesse le 30 avril 2012


libre traduccion de una estrofa de Shelley

Diez veces la Madre de los Meses ha estirado

su arco junto a la estrella del misterio, y votado

con ese signo brillante para puntuar el oleaje

que deserta de la arena - como chavales los minutos

reprendidos, a su mando siempre se nos van y se nos vienen -

hasta que en esta gruta un tenue esplendor de interior

tomara la forma y los gestos; se caldea la habitacion

con el Poder corporeo; forma viviente que me esta leyendo.

...

mercredi 25 avril 2012

critique de la Revue Littéraire 52 des ELS par Manuel Montero iPhone ...

le livre du visage



...

La pitié que vous avez manifesté envers moi

n'est rien de celle qui demandent

les femmes auxquelles j'ai eu souvent

à faire, en même temps lecteur

et témoin dans l'amour ou la fraternelle

séduction (sexuelle parfois)

Comme quoi vous sériez cet ange

cette colombe portant un livre

et sur le livre un visage

qui n'est pas le votre

mais un voile percé par le regard

d'un démonique regard

d'une regardeuse sous-annêsse

tendresse et violence à la naissance du beau...

juste signifier cela amicalement,

du fait que je doute souvent

qu'on assume ma biographie toute en longueur,

quand on se souvienne de moi

...

samedi 21 avril 2012

LA ESTATUA DE SAL (1)













tournage chez Montero


pour écouter

http://soundcloud.com/manuel-montero/sets/des-ekphrasis-et-des-fractures/

comic

atacar a la Corona es distraer la atencion de los verdaderos problemas politicos y suelen ser los trepas mas mezquinos los que se apasionan con ese tema
 claro, porque hay que tener el tiempo libre de un funcionario para leer tanta prensa rosa y para escandalizarse
no son los pobres los que se escandalizan por el lujo de la aristocracia, sino los burgueses


jeudi 19 avril 2012

question et réponse (critique de Moleskine de Rip chez Léo Scheer Editions)

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Cécile Delalandre : Coucou Manu! comment va? est-ce que tu as commencé à écrire un retour de lecture de Moleskine? Perso je me suis engagée auprès de Rip à l'écrire mais j'ai un mal fou! pas facile!

Manuel Montero :
Désolé, la couverture est dégueulase et le papier et les caractères d'imprimerie (rien à voir en tant qu'objet, ce livre de gare, avec le cachet d'un moleskine) ne donnent pas envie de lire, je préfère garder le bon souvenir de ce que rip me racontait de son roman, je garde le livre juste comme une pièce à conviction de ce charme oral.

Avec en plus un prix (presque 20 euros, tu t'achètes plusieurs trucs Pléiade chez les bouquinistes de la Seine, tu sais ? me disait une amie ) plus propre au livre d'art qu'à un bouquin jetable pour ados qu'on nous présente visiblement.


La subtilité de Florent Georgesco pour investir l'avant-gardisme à faire des merdes reste pour moi difficile à saisir. Rip voulait que je peigne une image pour sa couverture et toujours l'excuse c'était : Florent ne branche pas, ce qui me donnait l'arrière goût de travailler avec des gens vraiment malpropres. Une avant-garde quelconque est d'abord aristocratique et leur cas est plus proche de la pure incompétence que d'autre chose. Il est impossible de charcuter comme ça un journal carcéral, pour ce qui est du respect pour l'écriture, et de faire passer cette bêtise pour de la classe. En tout cas, je ne peux écrire quoi que ce soit sur un tel mal-à-propos.


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mardi 17 avril 2012

entre poème et tableau







...

signe musical pour l'oubli

la calligraphie du phallus infini est dans la langue

le maquereau en boîte et le vide

...

Tes lèvres sont affinées comme celles

de qui parle poli. Et le pourpre

du vin leur dessine des fils teintés

ou la gouttelette d'une petite virgule

qui nous est rendue aimable, et qui signale

la pause d'une suave distraction.

...

aperçus de travail




dimanche 15 avril 2012

Olimpia


Elle précipita la chute d'un cardinal, en éleva un autre, évita aux Etats de l'Eglise une guerre ruineuse et sans honneur.

Olimpia, Céline Minard

Sarra M. contemplait mes livres, quelques-un d'entre eux dans la moisissure due à une inondation. Elle souleva un volume isolé de l'Esthétique de Hegel, puis la très abîmée Correspondance de Lawrence Durrell et Henry Miller, qui à part l'importante ondulation était mouchetée de champignons noirs et blancs. J'en entendis bien qu'elle pondéra pour très probable qu'en fin de comptes je ne lirai la plupart des livres, ou du moins Hegel et cette Correspondance. Elle se rendit à l'évidence que l'usage que j'en ferais de leur présence serait celui propre à un quelconque "fétiche", qu'on veuille le lire psychologiquement ou magiquement. Ainsi me lança-t-elle la formule de pensée, non sans une délicate langueur. Le fétichisme du livre n'est pas nouveau pour une personne polie. Les livres des auteurs français qui pourraient le plus correspondre à ma génération n'en sont moins l'objet d'un tel usage. Ainsi l'on peut dire qu'il y a eu et aura une Céline Minard (ou une Alexandra Varrin) fermée et une Céline Minard (ou une Alexandra Varrin) ouverte. Tout comme pour les livres de l'Apocalypse. Qui d'ailleurs pourrait se lire en tant que prophétie du geste quotidien, ici.

samedi 14 avril 2012

harpe



offrande




ex voto (2e essai)


ex voto


Reportage sur l'Union avec Dieu /


Reportage sur l'Union avec Dieu /

voici la nonne, l'humiliée et bandante épouse de Dieu

voici le père confesseur de son choix, encore plus masochiste

voici des moments de ce que Madame l'épouse de Dieu appelle :

Communication (avec langage angélique entre elle et son confesseur)

qui se fait avec forte fatigue et dénudés les corps de leur enveloppe

avec un contact mystique des coeurs et des langues angéliques

la cire chaude coule sur le corps mortifié de la sainte

elle appelle l'époux qui lui raccroche au nez

elle laisse des messages sur l'oreille de Denise

flippent les garces du septième ciel

qui n'ont rien entendu d'une mortelle esclave du Destin

qui puisse pisser l'or d'amour qui coule sur elles

et qu'elles croyaient oeuvre facile d'une hypostase virile

seule dans la Trinité, la queue exposée au secret de l'Eglise

et la nonne se fait arracher la bonne dent et laisse la dent pourrie pour bijou oral

et puis elle rêve à la vue de tous qu'elle couche avec le Christ

tandis que la Mère de Dieu reste à côté dans un lit séparé à les observer

oeuvre d'une démarche charismatique, la poésie

ainsi définis-je ce que la nonne dégage, et je témoigne de sa sainteté

puisse l'anachronisme nous remettre à une lignée messianique au féminin

puisse ce reportage dépasser le simple journalisme du poète

le canular implicite à toute masculinité du dévot

faisant de moi, par la subtile castration, un initié ou circoncis

et puisse l'amour de Dieu délivrer de la collante ironie la Vérité

de mon Evangile personnel et intime offert aux impies comme aux plus nécessités

le trouble jeté par ces deux étranges prophètes

dans le couvent des Ursulines et dans toute la région parisienne

je vois la nonne à mon tour et je trouve une telle jouissance à l'humiliation

d'abord subie puis infligée

au nom du Christ

que je m'autorise d'aimer la Vierge

la Nouvelle Eve qui selon la Genèse met la courbe du pied sur le serpent

et dont le sexe est le lieu de l'extase, pour vous le dire tel quel

à présent que je peux cracher sur le masque du péché

à présent que la solitude et l'union expriment la même joie

dans l'oracle, dans le mariage mystique multiple

qui ne peut être reporté qu'à titre d'exception

mais qui est voué à devenir universel

et s'inscrire dans la nébuleuse de la plénitude, foutre de Dieu

tel je dis m'unissant à l'orgasme de ce confesseur choisi que j'ai été

et dont me délivre la Vierge, et la volonté tenace de ma verge de Mercure

curé je suis pour l'amour de Dieu et la poésie reçue

de toute une lignée messianique au féminin

que ce soit dans la correspondance ou dans la communication

ou dans la copulation angélique et le feu de la chair

moyen ce dernier le plus efficace et miroir des deux autres

multipliés selon les climax et les coups mystiques

pulsation cardiaque de Dieu qu'une main a introduit dans tous mes pores

par une sorte de contamination enivrante du sorcier et Biondetta

ou la nonne elle même, ou bien la Vierge, si perdu fus-je

et si entêté à tout vous raconter, au risque d'être confus

et vous perplexes et peut-être touchés ou encore attouchementés

tourment auquel je voudrais soumettre l'humanité

à travers mon reportage enthousiaste et l'orgie poétique des vers

et de la pourriture qui nous est consubstantielle

mais qui nous rend fils prodigues sortis envers leur demeure d'entre les ordures

aimés dans la misère et la damnation dédoublée, décuplée

de nos nourritures impures, de l'animal sauvage et bien cambré

ou spiral dans ce qui est du phallus, le porc rédempteur

Il faut que le désordre ait été grave

pour que plusieurs années après l'évêque de Genève

ai pu écrire au sujet quelque chose qui sera comme il s'en suit :

Au nom de Dieu, obtenez... que le père Montero...

qu'on ne le renvoie point dans mon diocèse...

Si ce Père apparaît ici...

la moitié du Chablais est perdue.

ainsi dira l'évêque, soyez sûrs, mais apostates pour le mensonge, encore plus sûrs

encore plus sûrs, mes frères et soeurs, puisque je vous vois pas

et vous pouvez sucer en silence le nectar spirituel

d'une indiscrétion d'art, d'un blasphème sacré

d'un baiser d'ange, d'un rien de poussière

qui ne daigne même pas l'oreille du pauvre

le narval peut traverser les ténèbres soyeuses de la Mère

le télégramme dans la balance d'or se met à parler

le chacal habite le musée et les Champs Elysées

Saint Antoine boit la coupe sur un éléphant aux pattes de mouche

l'envie devient divine demeure qui s'installe dans l'air

la chanson des chérubins est rythmique et folle

l'on abandonne la nonne dans l'étude du souvenir

Dieu est un soupir et la stupeur d'oubli

ainsi est l'amour, comme une bouche presque édentée

qui est la mienne et celle d'une autre femme

ainsi est l'amour, comme les doigts qui sont habités de frénésie

par l'écriture et par ce qui tambourine sur la vulve

ou bien dans l'aine masculine les ongles en 69

apocalyptique film d'une capote, souffrance d'autrui pour l'ange

interdit du Pape, ressort qui joue le sort

si surdité vaginale et banale ne soumet pas le fouet d'un fort langage

au fondant de l'amour et au désordre des sens qui

annonce une vie dont s'ouvre l'horizon immortel

celle d'une femme, celle d'une femme sans doute, mais laquelle ?

laquelle, Manuel ?

laquelle, Manuel ?

...

lundi 9 avril 2012

resurrecciones



chevauchée des wallkyries




On offre des figues ambrées aux autels des défunts

on fait miroiter les visages du Christ devant les imbéciles

on se marre et se drogue avec la prière au travail

...

jeudi 5 avril 2012

estudio de pareja con algo de impresionismo

...

He puesto la tela sobre los libros para olvidarla

la tela, por encima, sin tocarlos, para que los libros

los libros sepan decir algo en el olvido

...

La femme vint au sol contempler le lait répandu

elle compta faire de l'argile magique avec la terre allaitée

pour vendre et obtenir un pot à visages lunaires

c'étaient des tissus, c'étaient des tissus et reste un rêve

...


Marchait droite, marchait droite, l'âge des clichés

et ne se rendait compte que fleur avant vision est son

la langue dans la ligne et l'ombre est aidée des lèvres

et l'envol d'une odalisque dans le baiser d'une image

...


He visto la vulva de opio de tus ojos inteligentes y bellos

he evitado el insulto al cantar a la gacela

la vulva de flor de opio, blanca, blanca

...

mardi 3 avril 2012

jours sur toile



spanish poetik revolution




...

Empuja con tu lengua de fango, fuego y sangre de montaña

el himen de la hora, el punto que se oxida más rápido

ten confianza solamente en la espada de oro que tu madre

desenrreda en la madreselva de su vientre juvenil y vuelve tú dentro

dale color

dale color

como la luz es amor en los cuerpos que se ven entre las cañas

entre las cañas de las flautas espontáneas del pánico y la sal

que goce sola la hora, que se solace al calor de la Luna

y de las uvas te abandone una

la lágrima del perro

...

El líquido hermafrodita matinal

el rocío del sueño y una apoteosis de claveles blancos

que no existen en la tierra mojada y pesada sino en forma de huella

la hermana y el hermano

bailando

bailando

mejor temprano para juntarnos

mejor con el alba cuando parecemos cisnes de cementerio

el criterio de ser dos en uno quede abierto

como el tambor cuando lo rompe Satán

...

cuando en las edades vuelvan los gamberros

seremos niños

y de sueño la telaraña

del placer violento del joven amor

...

todo en tu rostro o en rostro de otra

es especial, es obra del control de un maestro

busco tu sonrisa

entre mi desorden solitario

ya no te pertenezco

lloro

lloro

sin estar seguro de salir del apuro

todo esto me ha purificado ¿entiendes?

¿entiendes?

¿entiendes?

sólo de perfil está el recuerdo escuchando mis susurros

nadie sino el recuerdo escucha

...

Quisiera entender el que está vestido de soldado

y mastica patata, y su boca es capaz de herir

y por qué ya todos hablamos igual y parece acabarse el tiempo

sin que nadie se dé prisa en pasarse

todo era rápido

todo era rápido entonces,

en la infancia del soldado, en la muerte de mármol sensual

de una Pietá pulida y atacada por los locos

...

dimanche 1 avril 2012

traduit de l'Orlando Furioso

...
L'odor ch'è sparso in ben notrita e bella
o chioma o barba o delicata vesta
di giovane leggiadro o di donzella,
ch'Amor sovente lacrimando desta,
se spira e fa sentir di sé novella,
e dopo molti giorni ancora resta,
mostra con chiaro et evidente effetto,
come a principio buono era e perfetto.
(Ariosto)

L'odeur que je sens m'inclinant sur ta tête
épars dans tes noires tresses imbibées de larmes
de larmes d'amour qui restent des jours
où tout était parfait et tu croyais à ma bonté.

l'argent nous fait flasher


This is a southern bull-fighter gesture very common in Granada

same for the eye-lids

and the double vision 



l'agente littéraire Raquel de la Concha avait rigolé quand j'avais vingt ans sur ce que je cachais toujours mon oeil droit en faisant balancer les lunettes