samedi 14 avril 2012
Reportage sur l'Union avec Dieu /
Reportage sur l'Union avec Dieu /
voici la nonne, l'humiliée et bandante épouse de Dieu
voici le père confesseur de son choix, encore plus masochiste
voici des moments de ce que Madame l'épouse de Dieu appelle :
Communication (avec langage angélique entre elle et son confesseur)
qui se fait avec forte fatigue et dénudés les corps de leur enveloppe
avec un contact mystique des coeurs et des langues angéliques
la cire chaude coule sur le corps mortifié de la sainte
elle appelle l'époux qui lui raccroche au nez
elle laisse des messages sur l'oreille de Denise
flippent les garces du septième ciel
qui n'ont rien entendu d'une mortelle esclave du Destin
qui puisse pisser l'or d'amour qui coule sur elles
et qu'elles croyaient oeuvre facile d'une hypostase virile
seule dans la Trinité, la queue exposée au secret de l'Eglise
et la nonne se fait arracher la bonne dent et laisse la dent pourrie pour bijou oral
et puis elle rêve à la vue de tous qu'elle couche avec le Christ
tandis que la Mère de Dieu reste à côté dans un lit séparé à les observer
oeuvre d'une démarche charismatique, la poésie
ainsi définis-je ce que la nonne dégage, et je témoigne de sa sainteté
puisse l'anachronisme nous remettre à une lignée messianique au féminin
puisse ce reportage dépasser le simple journalisme du poète
le canular implicite à toute masculinité du dévot
faisant de moi, par la subtile castration, un initié ou circoncis
et puisse l'amour de Dieu délivrer de la collante ironie la Vérité
de mon Evangile personnel et intime offert aux impies comme aux plus nécessités
le trouble jeté par ces deux étranges prophètes
dans le couvent des Ursulines et dans toute la région parisienne
je vois la nonne à mon tour et je trouve une telle jouissance à l'humiliation
d'abord subie puis infligée
au nom du Christ
que je m'autorise d'aimer la Vierge
la Nouvelle Eve qui selon la Genèse met la courbe du pied sur le serpent
et dont le sexe est le lieu de l'extase, pour vous le dire tel quel
à présent que je peux cracher sur le masque du péché
à présent que la solitude et l'union expriment la même joie
dans l'oracle, dans le mariage mystique multiple
qui ne peut être reporté qu'à titre d'exception
mais qui est voué à devenir universel
et s'inscrire dans la nébuleuse de la plénitude, foutre de Dieu
tel je dis m'unissant à l'orgasme de ce confesseur choisi que j'ai été
et dont me délivre la Vierge, et la volonté tenace de ma verge de Mercure
curé je suis pour l'amour de Dieu et la poésie reçue
de toute une lignée messianique au féminin
que ce soit dans la correspondance ou dans la communication
ou dans la copulation angélique et le feu de la chair
moyen ce dernier le plus efficace et miroir des deux autres
multipliés selon les climax et les coups mystiques
pulsation cardiaque de Dieu qu'une main a introduit dans tous mes pores
par une sorte de contamination enivrante du sorcier et Biondetta
ou la nonne elle même, ou bien la Vierge, si perdu fus-je
et si entêté à tout vous raconter, au risque d'être confus
et vous perplexes et peut-être touchés ou encore attouchementés
tourment auquel je voudrais soumettre l'humanité
à travers mon reportage enthousiaste et l'orgie poétique des vers
et de la pourriture qui nous est consubstantielle
mais qui nous rend fils prodigues sortis envers leur demeure d'entre les ordures
aimés dans la misère et la damnation dédoublée, décuplée
de nos nourritures impures, de l'animal sauvage et bien cambré
ou spiral dans ce qui est du phallus, le porc rédempteur
Il faut que le désordre ait été grave
pour que plusieurs années après l'évêque de Genève
ai pu écrire au sujet quelque chose qui sera comme il s'en suit :
Au nom de Dieu, obtenez... que le père Montero...
qu'on ne le renvoie point dans mon diocèse...
Si ce Père apparaît ici...
la moitié du Chablais est perdue.
ainsi dira l'évêque, soyez sûrs, mais apostates pour le mensonge, encore plus sûrs
encore plus sûrs, mes frères et soeurs, puisque je vous vois pas
et vous pouvez sucer en silence le nectar spirituel
d'une indiscrétion d'art, d'un blasphème sacré
d'un baiser d'ange, d'un rien de poussière
qui ne daigne même pas l'oreille du pauvre
le narval peut traverser les ténèbres soyeuses de la Mère
le télégramme dans la balance d'or se met à parler
le chacal habite le musée et les Champs Elysées
Saint Antoine boit la coupe sur un éléphant aux pattes de mouche
l'envie devient divine demeure qui s'installe dans l'air
la chanson des chérubins est rythmique et folle
l'on abandonne la nonne dans l'étude du souvenir
Dieu est un soupir et la stupeur d'oubli
ainsi est l'amour, comme une bouche presque édentée
qui est la mienne et celle d'une autre femme
ainsi est l'amour, comme les doigts qui sont habités de frénésie
par l'écriture et par ce qui tambourine sur la vulve
ou bien dans l'aine masculine les ongles en 69
apocalyptique film d'une capote, souffrance d'autrui pour l'ange
interdit du Pape, ressort qui joue le sort
si surdité vaginale et banale ne soumet pas le fouet d'un fort langage
au fondant de l'amour et au désordre des sens qui
annonce une vie dont s'ouvre l'horizon immortel
celle d'une femme, celle d'une femme sans doute, mais laquelle ?
laquelle, Manuel ?
laquelle, Manuel ?
...
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1 commentaire:
Amen.....
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