La Fortune sourit, soupire, soutire nos dons,
des draps, des coupes, des peaux de zèbre
l'impiété la méprise pour coquette
Laissons les remords ensevelir les remords
Des langueurs infinies, prison d'amour
ma misère est ma maîtresse discrète
solitaire est le regard en flammes de la patience
Laissons les remords ensevelir les remords
L'injustice historique est vanité, pour du mal et par bonté
le cyclope s'abreuve à la bouche du volcan
et la chèvre lévite dans l'espace du cosmos
martyre d'une ville peuplée de lièvres
l'avarice est le seul sacrilège naturel
laissons la déesse se profaner d'elle-même
la femme lyre des livres, devenir papesse
autant dire l'architecture d'une fleur ou rentrent tous les morts
le proxénète embrasse la brûlure parfaite
sachant la beauté indifférente, divine
la menthe est coupable, coupable mais fraîche
dans la rose l'odeur d'une géométrie ancienne et mièvre
Laissons les remords ensevelir les remords
Au secours - hurle la belle à voix basse
un message pour boire le karkadé de ta fièvre
Fortune, comment tu t'appelles, dans la vie réelle ?
Doctrine, Doctrine et poème, attends-toi à tout
Laissons les remords... laissons les remords
s'ensevelir dans l'impuissance de nos lèvres.
jeudi 31 mai 2012
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