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Ce début de soirée, Mark Alizart a invité à la Fondation Ricard les historiens d'Art Contemporain Fabien Danesi, Katia Schneller et Hélène Trespeuch. Le sujet était de savoir s'il y avait un retour du postmodernisme.
J'ai eu dans les questions du public une intervention fougueuse qui me pose ce soir le doute de ma pertinence. Donc, c'est pour éclaircir ma position que je vous livre mes impressions et pensées de cette soirée.
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Al final de la tarde, Mark Alizart ha invitado en la Fundación Ricard a los historiadores del Arte Contemporáneo Fabien Danesi, Katia Schneller y Hélène Trespeuch. El tema era saber si tenía lugar un retorno del postmodernismo.
Tuve en el turno de preguntas del público una intervención fogosa que me plantea esta noche la duda de mi pertinencia. Entonces, no es sino para clarificarme yo mismo por lo que les doy parte de mis impresiones y pensamientos del coloquio.
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Alizart commence avec une mise en contexte qui présente grosso modo le postmodernisme, en tant que philosophie, dans une position minoritaire et en retrait, du moins en France, son berceau, alors qu'aux USA elle aurait eu une certaine postérité. Pour ceux qui suivent son travail nous étions déjà familiarisés avec cette ébauche.
Ensuite chaque participant s'est fait écho de cet état de choses. L'arrière-fond du débat, la vigueur du postmodernisme en esthétique, se faisait attendre.
Mon intervention, si je peux l'avancer, consista à prendre au vol l'idée des intervenants, la problématique de savoir s'il y a ou non une "forme" postmoderne. Selon Lyotard l'époque postmoderne se caractérise par la fin des grands récits fondateurs. Et je me suis permis d'évoquer graphiquement une duplicité de la forme postmoderne (en laissant établi que l'idée de forme en soi peut être totalement adultérée). En quoi consiste cette duplicité et quel est son piège ? Substantiellement à établir deux modèles : a) la ruine et l'image brisée ou précaire, b) le retour du passé (j'aurais dû expliciter que sur ce retour pèse la taxation de l'appropriationnisme et de la citation).
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Alizart comienza con una puesta en contexto que presenta grosso modo la posmodernidad, en tanto filosofía, en una posición minoritaria y en retirada, al menos en Francia, su cuna, cuando en USA habría tenido una cierta posteridad. Los que seguimos su trabajo ya estábamos familiarizados con ese esbozo.
Seguidamente cada participante se ha hecho eco de ese estado de cosas. El trasfondo del debate, la vigencia del posmodernismo en estética, se hacía esperar.
Mi intervención consistió en cojer al vuelo una idea de los intervinientes, la problemática de saber si hay o no una "forma" posmoderna.Según Lyotard la época posmoderna se caracteriza por el fin de los grandes relatos fundadores. Y me permití evocar gráficamente una duplicidad de la forma posmoderna (aclarando que la idea de forma en sí puede estar totalmente adulterada). ¿En qué consiste esta duplicidad y cuál es su trampa? Básicamente en establecer dos modelos a) La ruina y la imagen rota o precarizada b) el retorno del pasado (debiera haber aclarado que sobre ese retorno pesa la tasación del apropiacionismo y de la cita)
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Alors, ce qui a donné un je ne sais quoi de sursaut à cette brève intervention, c'est un état de la discussion, surtout de la part de Mark Alizart et de Katia Schneller, selon lequel, puisqu'il existerait des postmodernes de gauche et des postmodernes de droite, il y aurait des "bonnes" oeuvres postmodernes et des oeuvres postmodernes "réactionnaires". Et pour comble, quelqu'un du public avait signalé comme fautives les oeuvres proprement picturales, à cause de leur promiscuité plus large (?) avec et le public et l'argent. Il semble être passé à côté des réflexions de Lyotard sur le négoce et à propos de Madame Edwarda.
Pour Fabien Danesi et surtout Hélène Trespeuch, on reste avec la sensation qu'il y a toute une longue discussion à développer, et des échanges prometteurs, au plan des ouvrages du bord théorique et du bord plastique.
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Entonces, lo que le dio un no sé qué de sobresalto a mi breve intervención es un estado de la discusión, sobre todo de la parte de Mark Alizart y de Katia Schneller, según el cual, ya que existirían posmodernos de izquierda y posmodernos de derecha, habría "buenas" obras posmodernas (progresistas, si no revolucionarias) y obras posmodernas "reaccionarias". Y para colmo, alguien del público había señalado como culpables a las obras propiamente pictóricas, a causa de su promiscuidad más amplia (?) con el público y con el dinero. Parece que pasó de largo por las reflexiones de Lyotard sobre el negocio y a propósito de Madame Edwarda.
Por Fabien Danesi y sobre todo Hélène Trespeuch, uno se queda con la sensación de que hay toda una larga discusión a desarrollar, e intercambios prometedores, en el plano de las obras de la orilla teórica y de la orilla plástica.
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Ce qui est curieux de découvrir est qu'il y a un art postmoderne radical si intégré dans les musées ici et là, qu'à juste titre il pourrait s'appeler "conformisme révolutionnaire", comme on dit "réalisme socialiste", et qui est marqué par le mépris souverain du petit collectionneur, et de son back-ground, c'est à dire par une clochardisation du public qui visite le musée, par une espèce de terrorisme d'Etat. Ce qui, au départ était un art de la critique et de la dénonciation est devenu un art pervers et menaçant, d'où la clochardisation dont je fais état.
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Lo que es curioso de descubrir es que hay un arte posmoderno de izquierda tan integrado en los museos aquí y allá que a justo título se podría llamar "conformismo revolucionario", como quien dice "realismo socialista", y que está marcado por el desprecio soberano por el pequeño coleccionista, y su bagaje cultural, o sea por una precarización del público que visita el museo, por una especie de terrorismo "de estado". Lo que al principio era un arte de la denuncia y de la critica se a convertido en un arte perverso y amanazador lo que supone la precarización de la que doy parte.
post scriptum)
Je reproduit ici un commentaire fait sur lunettes rouges qui peut donner encore un repère sur ce à quoi je voulais m'adresser :
Il avait été question de De Chirico à un colloque à la fondation Ricard (j’ai fait une note dans mes archives de blog sous Théorie bilingue). Là j’avais eu une réaction un peu brusque au moment ou Katia Schneller a dit une tournure du genre “au moment où nous avons déverrouillé l’oeuvre tardive de De Chirico”. Pour moi c’était un exemple de la critique (le “nous”) en tant que maître du Spectacle. Et surtout la prétention que les clefs pour déverrouiller sont du domaine académique. D’où ma colère non retenue. Je tenais à m’excuser mais il y a une distance entre le peintre et le critique qui rend cela difficile. Autrement, les Dianes et les centaures de De Chirico m’ont appris beaucoup sur ce que Klossowski et Balthus avaient déjà suggéré sur le simulacre, et chez De Chirico la chair et les peaux du peint.
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1 commentaire:
Manuel, reconozco todos los –ismos pero me moriré sin descubrir el ya desfasado Postmodernismo…con la certeza de que no me pierdo nada.
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