c'est le commentaire d'un long métrage, un documentaire traitant d'un camp de réfugiés dans le sud de la Tunisie /
Cultiver la sécheresse, sécheresse matérialisée par des images, par une civilisation en état de stase, des têtes vides mais avides, de la lourdeur, de la tristesse de la lenteur, "aucune théâtralité"
et puis PAF
Giclement d'un sang qui colore un soleil on ne peut plus blanc, rouge carmin qui tapisse cette zone aride, éclats lumineux, mélodieux qui ornent chaque grain de cette terre tantôt haïe tantôt chérie. pâleur squelettique d'où sortent les sept merveilles du monde, veines soulignées traversant le bras, autoroute où circule la vie dans toute sa splendeur et dans tout ce qu'elle a de transcendant. Couleurs, mets et fragments odorants se posent devant la lentille. Entre l'immédiat et le futur, entre la finitude et l'immortalité, entre l'éphémère et ce qui demeure.. les souvenirs. que c'est beau de vivre à travers d'autres personnes de se balader comme bon nous semble entre les inconscients de nos semblables, de nos compagnons, de nos amants.. qu'ils s'imprègnent de nous et que ça soit perceptible dans leur art.
Des géomètres en herbe, des géomètres sur l'herbe, sur les crachats. Souplesse du cerveau et pli(s) acquis. continuité interrompue par des bribes d'un combat à outrance.. Éros et Thanatos, tous deux matérialisés par un jeu d'ombres et de lumière, par des visages et des regards par la domination du mâle et du mal.. cette évidence à laquelle on s'attend inconsciemment, cependant une limite fait surface à la surprise de tous, un mur se dresse, se dernier semble dur à briser.. Dilemme cornélien entre la sauvagerie et l'apprivoisement. c'est justement ce parti pris qui met en exergue la notion d'humanisme, sans pour autant les détacher des figures distractives (paradoxales certes mais relatives au cadre spatio-temporel)
La énième symphonie, composée avec une grâce démesurée, la symphonie de la vie fugace, de la force humaine, du mouvement ascendant descendant, de la structure phallique qu'on est entrain d'enfouir sous terre.. cette image m'émeut particulièrement, de par la mélodie qu'elle nous propose et de celle qu'on déduit et interprète. Cet assemblage de notes mouvantes, actionnées par la peur, la faim le froid et le désir catalyseurs engendrant la création, la construction ou bien au contraire la destruction.
Le mouvement de la foule imite les pulsions gastriques, l'ordre auto proclamé dans le but d'arriver à ses FAIMS.
Silhouettes qui se meuvent dans une structure lacunaire, métamorphoses du Moi dans le groupe.. socialisation (?) Fondre (graphiquement parlant) dans la masse (étant le vide)
regards sombres et durs.. des familles rogues que très peu préoccupe. postures bestiales, dominante Magenta, et la vie qui resurgit de nulle part aube insaisissable qui traduit le passage impossible à cerner d'une période à une autre..
Fin, cependant souvenirs, encore et toujours, on les additionne, les multiplie et on en soustrait quelques uns. l'arche de Noé fait naufrage, départ vers des promesses. cimetière de figures circulaires noires témoins d'une ère révolutionnaire par où passent d'autres en vie, soumises au mouvement de la machine.
I KNEW THIS LAND WAS A DREAM
DELENDA B******
Baya Medhaffar
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