samedi 31 mars 2012

courts poétiques (2)

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Le maraboutage en milieu urbain

c'est tout simple, c'est pas vrai

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hay un poema en castellano, hay que estar sobrio para decir el amor, de lengua a lengua
 
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Comme un chien qui est dans la crainte

je fais fuir l'amour et l'image de l'amour

gonfle mon épée dans le pubis d'une absente

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La bouche de Karen Dalton

se rend belle et nous apelle dans la touche

de sa langue et sa chanson

sur le coeur et le foulard de la vue

mon corps passe en revue

les corps de tous mes rêves, écarlates

et secrets de sable ouverts au souffle ouvert

sur la table des souhaits danse une tige d'herbe nue

et ta bouche

...

Avec les jeunes reviennent les rêves

l'université et ses grands livres

où l'on voit tous les mots des magiques poètes

partir comme du sable dans un vent ivre

ne rien être et tout remplir de jeunesse, les rêves

...

j'ai embrassé avec de l'amour vrai

la bouche des femmes édentées

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Sa culotte était mince et rouge

comme le pourpre royal de ta bouche de buveuse

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Être l'amant qui parle à l'envers

qui à l'envers embrasse

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me conduire comme le rustique poète

avec les demoiselles de la gazette

ah, solitude du moine et du père

si pleine de visions et d'encens et de chute en Enfer

le jeu de l'oie et la joie de l'eau

tes yeux dans la tourmente

les fantômes qui répondent au téléphone

...

El aprendiz de poeta que escribe

corridos colores de nalgas y muslos

son sus besos superpuestos e inoportunos

picante

picante

para el corazon remedio divino

para el vino del recuerdo devocion sin remedio

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Tak fyr, and ber it in the derkeste hous

bitwix this and the mount of Caucasus

and lat men shette the dores and go thenne

yet wol the fyr as faire lye and brenne

(Chaucer)

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A prendre le feu, le porter à la maison plus obscure

entre le mont Caucase et la bruine de la propre ruine

et laisser les hommes fermer la porte et revenir dedans

où le feu continue sa beauté et sa brulûre

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mardi 27 mars 2012

portraits





COURTS POÉTIQUES

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Pendus à un rêve énergique

sont les fruits et mes feuilles

des choses de la famille qui vont un jour tomber

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La marge s'éclaire

des branches de lumière

nous a ravi la marge

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Dans le calme méphitique

d'un autre sol, et d'un soleil

méconnu du temps et la mémoire

...

Mon amour, ma poupée,

je sais ignorer la science et savoir

ce que la science ignore

...

Ils ont décidé que moi

je ne sais quoi

n'importe quoi

...

Je commence à trembler de joie

figure toi que ça me fait rien

et prête-moi ton rire et une écriture de fan

...

C'est le moment de tomber

pour la tyrannie

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Rock pour funérailles

les connaissances déraillent, les buffles

pleurent ses larmes, un point existe

où nous nous sommes trouvés

même si...

...

Je me suis marié à une déesse

et, bigame, j'ai pour épouse

un démon de sagesse

...

Poupée, poupée, dis-moi

sérieux, pourquoi foulé de tes pieds le serpent ?

...

La consommation d'un élément

n'est pas sacrée, mais musicale

et dans le silence le bruit et dans la transe

arrive en flots de bière la danse dans le jour

consacré à la bouteille à l'espagnole et à l'internationaliste

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Excréments et vitres cassées, la ville

est une ville qui s'est consacrée au vin

et à la guerre

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La série ou l'unique

des cordes d'une toile dans ce qui se passe

il faut du gitan ou de l'extraterrestre

pour parvenir à te faire choisir

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Une hémo, une sainte

touche pas l'ado

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le secret du télégramme du limon à papyrus

...

signe musical pour l'oubli

la calligraphie du phallus infini est dans la langue

le maquereau en boîte et le vide

...

La poésie en écran

en train de s'écrire ne fait un peu cinéma ? Masturbe-toi.

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En tant que francophone je parle comme un chien

je finis même par être un chien qui écrit

ou une fiction chaude

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C'est toi qui dit les chiffres

de ta destinée, devine toi-même

...

Neil Young est vivant

et il a marché sur la Lune

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lundi 26 mars 2012

Le Purgatoire (suite - 2)

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Voyez vous ? Devant ce spectre ou éventail du loisir de mourir je redeviens un andalou du tournant du siècle, une espèce de californien vers l'extérieur, et un janséniste un peu excessif dans sa névrose quant à ses peurs de facture chrétienne.

Un image contraire à la passion de rédemption c'est la passion nouvelle du tragique moderne à l'oeuvre dans le Nosferatu de Herzog. Je mets en boucle les parties musicales de ce film et souvent aussi je fais tourner l'opéra rock Jesus Christ  Superstar. Des contrastes intéressants, entre ce Christ d'un univers proche du junk et puis ce Dracula qui répand la peste. Lucy, la courageuse jeune femme qui va faire face au monstre, à l'anti-messie, a des tournures d'une Cassandre dans la scène sublime où sur la place elle veut expliquer ce qu'elle sait sur la peste aux porteurs de cercueils, et puis rejoint un souper improvisé entre les rats qui fait penser à la réunion où le Décameron est raconté entre des jeunes qui fuient la peste qui s'est abattue sur Florence, et en même temps je lis des morceaux de Chaucer, où le piquant joue sur le déposé, sur le décanté, sur la sublime ranceur d'un vieux parler anglais bien aiguisé et bien rouillé aussi, enivrant.

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Le Purgatoire (suite aux précédents)

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Avec l'intention de reprendre la traduction de The Witch of Atlas, de Shelley, je reviens sur des questions propres au sujet de mon essai. En tant que Purgatoire l'écriture du Milieu, de l'intermède, de l'agonie d'espoir qu'est l'art de vivre, il est rempli d'un mélange d'avants goûts désirants et de frustrations et frayeurs qu'on se trouve en permanent besoin d'apaiser. Toutes les présidentielles je fais un rêve bizarroïde avec le président. Le précédent est publié chez Meligrana Editions, dans un de mes romans en espagnol. Au juste c'est un journal intime en six volumes illustrés, mais je laisse tomber la promotion artistique. La question qui reste ouverte est le côté Musée de Cire du président qui m'est apparu. Il y a quelque chose d'obscène dans la cire polychrome et puis le silence, le murmure du mauvais goût qui nous arrête court dans quoi qu'on puisse dire.

Une affiche sur mon chemin de bus : LE PATRON ME DIT DE ME TAIRE ET SUBIR

Le Purgatoire est un artifice anthropologique mythique pour signifier la possibilité de tous les enfermements, enfers ou châteaux-forts, le don du possible qu'on fait du moment de s'enfermer dans le tourbillon de mensonges qu'est l'idéologie, à laquelle ce sommes nous qui la subissons qui lui faisons don d'une mise en discours, étant donné qu'elle est plutôt une injustice ostentatoire sans la moindre excuse qui joue sur son impunité.

Un diamant du discours de Jean Luc Melenchon à la Bastille, un beau week-end du début du printemps, c'était un locus ou lieu de mémoire tels que la Renaissance de Bruno ou Camillo les avait réinventé depuis l'héritage grec. C'était la description de l'ensemble de dégradations opérées par la droite sous les mots "une France défigurée". Le Purgatoire nous montre un horizon et nous fait comprendre que nous ne pouvons pas l'atteindre. On est sous tutelle, on garde souvenir des derniers coups de nos tortionnaires.

Pour ce qui est de la politique, en tout cas, la révolution ne se fait, à mon avis, depuis une quelconque présidence, et c'est qui est souhaitable d'abord dans une situation injuste est la démarche révolutionnaire.

Autant la faire depuis ma gitanité et sortir quelque chose de piquant par le biais du poète. Mais il arrive qu'au lieu de me restreindre à Shelley j'ai des rimes vaguement personnelles que j'ai rédigé au téléphone :

Ah, l'amie, on a mélangé

des pilules avec du café

ce qui est fait est fait

Tu mélanges pilules et alcool

pour t'écraser dans le sol

moi j'ai raz le bol

qui danse dans le froid, il n'y a qui

la démocratie vêtue de caqui

coupe sevillanas, coupe sirtaki

quand le printemps s'annonce

je n'en donne une once

je n'attends ta réponse

il n'y a d'autre pensée, ou de tête

sur mes épaules, qu'un chat ou autre bête

sagement sur l'arbre de ma démarche et la fête

de mon corps acéphale qui traverse

les quartiers où la nuit n'est même pas perverse

et le chat se met à écrire à l'inverse

il est peut-être secrètement sémite

il est un singe qu'imite

il est perplexe sans limite

que d'un vent de poussière

sorte la porcelaine

évidemment, Suzanne,

toute poterie, toute caresse est malsaine

sur ton belvédère

ça c'est faire le bonze

à quoi sert une bite

quand il y a défonce ?

...

Autre question, cette fois d'ordre esthétique et sociologique et littéraire qui me posait cette chansonnette est la créolisation de toute écriture et de toute poésie, mais je donne suite au nécessaire "état d'âme" de chaque séance :

La sensation que quelqu'un a frappé à la porte et qu'on n'a pas entendu sur le coup, la sensation de ne pas avoir fermé en sortant; tout cet état de terrorisme imagiste qu'en est le quotidien sous une menace diffuse. Le simple fait d'avoir fait une allusion à la gauche, tabou dans les jeux de table...

Que par exemple Saphia Azzédine, nous offre et nous affiche dans un article sur le journal d'extrême droite Le Point, pour tout décryptage de l'assassin en série qui agit pendant les présidentielles,  l'épouvantail d''une nouvelle stigmatisation du chômeur, ne peut signaler que l'invraisemblable hasard qui fournit des armes à ce cas de figure.

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jeudi 22 mars 2012

No beating, no hitting

The gum is chewed and these are the stars in rose and minth

thinking to keep my way to the noise of sleep and pink

power of rain is the breath of a cloudy elephant as you sinneth

and the spot of red sand in south moon is nevermore the way you think

to make short, there were two and a half, tomatoes and garlic,

poison in the clean saintity of this milk of first madness to keep in.



letters to let on boxes of plastic and glory of the toilets

killed by this lady set on a plant of green blood of sea and electricity

killed by mute screen glasses and by your animal innocence

she used to patience on long trips as you were apparently happy

to be the garantee she filled the underground with your name and not hers

and is no substance in music, nor blood on your feathers, pure angel

you have been cruel and maybe soft to be killed by love.

...

As if they were my daughters, I give my counsel

to the roses flushing late at my door, silencious

and sometimes with tears of a strange joy, produced

by books, boy-friends, heart-breack and alcohol,

strange flowers on the tides of darkness of deep green and freeze,

this winter has come smart and gentle may be to kill forever the beat of my late rose.

...

One day I will meet the lady on the photo

the one that made me shiver in the repeated maniac night

we will be in the open, dancing on fresh grass and breathing the clouds of the end of time

...

Si tu joues une chanson dans chaque phrase

laisse moi tomber sur la moquette et respirer en pleurs

je suis peut-être heureux que tu soies venue

cette fois qui me revient en mémoire

...

les miasmes et l'ombre profonde où je dois rester calme

et ne pas renverser ce qui dort dans la noirceur innocente

et respecter la beauté de l'esclavage, l'injustice de l'équilibre

la liberté me semble une obsession, une fièvre que je mâche

pour pas la cracher sur ton corps, inconnue qui me sourit sur le strapontin

...

Let the year begin, the end of time is going to speak

you and me will hear the night owl's cry and the rain

neither i will repeat my castles in Spain, nor the high peack

as your kiss is the absence of a pearl in my chains

...

Scientology cops gazing the masses

messes of orgy stoning the tops of rat

and the kingdom of the rat is next to a dreaming cat.

Wich is Paris coaching ?

Cockroaching.

And this is tender

as the firsts yawls of thy son´s Fender.


...

I gave you a bit of sperm

nobody knows this inside you

abortion is just a pleasure of your thought

you ask me so much blood

because it's sweeter than a poor drop of male misery

I could agree it's better and starve meanwhile as I drink

hard coffee of disappearing downstairs

now I know the colour your master had set

on the dusty velvet of the steps to fever

good friends seem to me tormented

good friends sink and disolve on your black magic

and it is the command of my instinct

Queen Nature, naked truth, taking through your throat

and your fingertips' betrayal the whole mass of life on my bones

...

Mary went down.

To the strawberry place.

To hide her love of men.

...

A single titted girl, for a lover without head.

...

Didn't I tell you on your lips ?

Let me today say for instance

the tips of your broiding gesture on the glass

the red glass of dark hair covered by pink purple

unnamed cotton getting form and decay.

The castle of coffee cups and books,

and the joy of no matter in breasts

...

I shouldn't give wine to a child

as the cup and the glass and the swalow

follow the glance of evil in the bottle

but you, my daughter, are so needed

as music is needed of love

...

As the shape of a shade of grace

is the grey and the deep in charismatic smile of hers

she's a poet, girls are poets, serious girls are either,

and women like hers can have one toothe or one living love

for less

...

No beating, no hitting

for you. Even kissing

would have been

an error, as milk from a child

bee, or honey given by a virgin

cow, or taken from a dream.

...

si je ne trahis je n'aime


...

Dans l'échec, dans l'échec de l'amour

danse et dort la mort, le plus féminin

et le plus fort des liqueurs.

L'homme faible saisit le plaisir

et la femme dans l'échec, dans l'échec de l'amour.

...

Si je ne trahit je n'aime

...

Tes lèvres sont affinées comme celles

de qui parle poli. Et le pourpre

du vin leur dessine des fils teintés

ou la gouttelette d'une petite virgule

qui nous est rendue aimable, et qui signale

la pause d'une suave distraction.

...

Que d'être forme au ciel

ma personne préfère devenir

matière morte, prince

parmi mes ancêtres.

...

Le génie des abeilles a des souvenirs de cordonnier.

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