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Voyez vous ? Devant ce spectre ou éventail du loisir de mourir je redeviens un andalou du tournant du siècle, une espèce de californien vers l'extérieur, et un janséniste un peu excessif dans sa névrose quant à ses peurs de facture chrétienne.
Un image contraire à la passion de rédemption c'est la passion nouvelle du tragique moderne à l'oeuvre dans le Nosferatu de Herzog. Je mets en boucle les parties musicales de ce film et souvent aussi je fais tourner l'opéra rock Jesus Christ Superstar. Des contrastes intéressants, entre ce Christ d'un univers proche du junk et puis ce Dracula qui répand la peste. Lucy, la courageuse jeune femme qui va faire face au monstre, à l'anti-messie, a des tournures d'une Cassandre dans la scène sublime où sur la place elle veut expliquer ce qu'elle sait sur la peste aux porteurs de cercueils, et puis rejoint un souper improvisé entre les rats qui fait penser à la réunion où le Décameron est raconté entre des jeunes qui fuient la peste qui s'est abattue sur Florence, et en même temps je lis des morceaux de Chaucer, où le piquant joue sur le déposé, sur le décanté, sur la sublime ranceur d'un vieux parler anglais bien aiguisé et bien rouillé aussi, enivrant.
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lundi 26 mars 2012
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