Prix Oedipe 2010
décerné à Michèle Montrelay
pour son livre
La portée de l'ombre
Le rapt d'Europe ?
encre japonaise sur papier
21 x 15 cm
dessin de Manuel Montero
décerné à Michèle Montrelay
pour son livre
La portée de l'ombre
Le rapt d'Europe ?
encre japonaise sur papier
21 x 15 cm
dessin de Manuel Montero
TINTA JAPONESA PARA LA MANCHA
Dans les dessins exposés au parador de Alcala de Henares, ma démarche est celle d'un peintre quichottesque qui vit ce qui le traverse du réel par le truchement de dessins dans lesquels il note ses idées, ses tentations, l'intensité de ses doutes.
Concernant la féminité, c'est en tant qu'aventure qu'elle est ébauchée. Je dresse, donc, le portrait de la féminité soit à travers le fantastique, soit à travers les rencontres dues au hasard, rencontres qui, de toute manière, nous font porter le masque du fantastique.
Prenons par exemple L'Autoportrait en taureau avec la magicienne : le personnage doit se métamorphoser en taureau sinon il n'est plus lui-même. Dans cette petite oeuvre, j'ai la force du taureau, mais c'est une force condamnée à se perdre dans le sacrifice de l'art, de l'oeuvre d'art (j'avais bu du Redbull ce qui signifie taureau rouge.) C'est cela la métamorphose, un besoin de sublimation du désir sauvage qui sous-tend l'amour courtois, dans la mise en oeuvre de l'art.
Je resterai sur cette idée de notation de l'aventure, qui différencie l'artiste quichottesque du pur technicien ; il en va de même de Don Juan (plus proprement Juan de Tassis, comte de Villamediana), de la course à la sainteté chez Loyola, de Tristan (bien présent chez Cervantès), de l'Ovide et du Sade également punis et tous deux sujets du non-lieu, de Saint Antoine en proie aux démons, de Casanova, de Picasso, du Dali des journaux intimes, de Goya, et de tout ce qu'il y a d'incarné dans la peinture ou l'écriture.
En estos dibujos, mi forma de trabajar es la de un pintor quijotesco, que vive lo que se le atraviesa de lo real a través de sus dibujos en los que anota ideas, tentaciones...
Concerniendo la feminidad, es en tanto que aventura como es esbozada. Hago, pues, el retrato de la feminidad sea a través de lo fantástico, sea a través de los encuentros que nos hacen portar la máscara de lo fantástico.
Tomemos como ejemplo el Autorretrato como toro con la maga : el personaje debe metamorfosearse en toro pues, si no, no es ya él mismo. En esta obrita, tengo la fuerza del toro, pero es una fuerza condenada a perderse en el sacrificio del arte, de la obra de arte. Me había tomado algo de Red Bull (o sea "toro rojo"). En eso está la metamorfosis, una necesidad de sublimación del deseo salvaje que se trasluce en el amor cortés, por medio del trabajo artístico.
Me quedaría en esta idea de anotación de la aventura, que diferencia al artista quijotesco del puro técnico o teórico; no anda lejos Don Juan (con más propiedad Juan de Tassis, conde de Villamediana), ni la carrera por la santidad de Loyola, ni Tristán (bien presente en Cervantes), ni el Ovidio o el marqués de Sade igualmente castigados y ambos en situación legalmente ambigua, ni San Antonio sujeto a sus demonios, ni Casanova, ni Picasso, ni el Dalí de los diarios íntimos, ni Goya y todo lo que hay de encarnado en la pintura o la escritura.
MANUEL MONTERO
1 commentaire:
Manuel, interesante, te has quedado corto. Me ha sabido a poco. También lo podrías haber ilustrado.
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