mercredi 31 mars 2021
FULL CHALLENGE
lundi 29 mars 2021
Duchess of Prunes Magic
El sustento teórico para no perder la sensibilidad animal, aparte del gran fenómeno de histeria (con la parte importante de razón de las histerias) de Félix Rodríguez de la Fuente, para mi fue un librito de divulgación del etólogo Konrad Lorentz, y mis ratos de encierro infantil (no me dejaban salir y jugar como a los otros niños del barrio) fueron ratos mirando las hormigas, lombrices, pájaros, incluso serpientes del jardín y cuidando (en detrimento de mi salud porque en invierno yo amasaba el potingue al exterior durante un largo rato, al frío) a las palomas y conejos, al gato y a la perra. Desarrollé mi propia teoría (inspirada de las consideraciones esclarecedoras de Lorentz sobre el stress animal) sobre las cautividades y sobre todo verifiqué que la ideología malthusiana de mis padres no tenía justificación ni en nombre de Darwin ni en el mío propio
aquí en París había mirlos (se oían aún el año pasado, llevo meses que no oigo ninguno) y otros pájaros, por supuesto muy de París, respecto a mis recuerdos de Andalucía, son las enormes cornejas, cuervos, y hasta gaviotas que vienen remontando el Sena. La noción de oráculo expresa una semántica en la que la temporalidad se representa por otro modo sensible
me acostumbré a negociar los tiempos y el espacio con varias generaciones de arañas peludas, que entraban por ser el taller a ras de jardín. Su lenguaje es gestual y de olor (conseguí sintonizar olores y pasar de un fraseo "veneno-putrefacto" a "ámbar y ambrosía", por medio entre otras cosas de la respiración yóguica)
la magia salomónica pues
cuando la araña estaba asustada, yo también lo estaba, y el olor que entraba al acercarse era feo, pero el de mi sudor también. Cuando nos fuimos calmando empezamos a tener un olorcillo interesante, que yo llamo "de ámbar”
una cosa de la araña, muy destacada, es su capacidad de actuar sobre la faceta visual del pensamiento, resorte asociado al acto de predación, negociar con ella es atreverse a pensar juntos... la más difícil de convencer de nada, prácticamente insobornable, es la araña de rosal
hubiese estado bien hablar aparte de con la araña con un biólogo o mejor bióloga... en realidad no. Escribí mis relaciones espirituales con la araña en varios poemas, pero ya ha sido en una época en que mis textos están dispersos y yo mismo no los encuentro fácilmente
hablábamos de poesía, de pintura, yo sometía a su aprobación mis conceptos estéticos
aunque no sé si me daba gato por liebre en realidad, derecho tendrá la pobre a ir a lo suyo
solamente dibujo mamíferos (caballos, ciervos, gatos...) porque he concluido una cierta "irrepresentabilidad visual" de una serie de animales, al menos para mí. De forma no-impositiva, por las necesidades del arte una especie de tabú totémico se ha constituído para la araña aunque una vez, sobre un cuadro importantísimo, representé una, cuando mi novia de entonces la sostenía del hilo
las enfermeras japonesas por ejemplo aparecen en sueños y no son tan diferentes de lo que estamos hablando
los gatos del tejado en el Albaicín me tomaban por testigo en sus litigios, y era muy interesante
Il serait intéressant de parler des Livres de Plomb du Sacromonte, car cela est un exemple inouï de construction idéologique de défense d’une minorité (les andalous). Si vous voulez je pourrais essayer d’en ébaucher une résumé, mes études en Histoire n’ont surpassé le niveau pour parler en historien, ce sera une approche d’artiste, mais pour se faire une idée, et en étant un artiste un peu cerebral quand-même, ça peut être suffisant
Juste cela peut me prendre un temps, car je voudrais trouver le ton et retourner au texte des livres, dont j’ai une traduction castillane
Je vais pas me compliquer la vie, ni promettre sans connaître l’avenir. Je vais vous dire ici comme ça viendra.
Il était une fois cette société sous domination catholique dont Youssef vient de parler. Avant la Guerre des Alpujarras et même après, les Livres de Plomb sont l’héritage étrange que les moriscos ont laissé pour toujours. Faisant passer pour trouvaille archéologique (la science archéologique, Histoire appliquée, était née peu avant à Rome avec des initiatives comme celle du peintre Raphaël qui fit jouer sa position auprès du Pape pour entreprendre des fouilles à la recherche de la « domus aurea », la maison de luxe de l’empereur Néron… le peintre mourra d’une maladie contractée dans les humides excavations, très jeune) des textes rédigés (comme il arrive au Zohar, que l’auteur Moïse de Léon faisait passer pour oeuvre venant de Jérusalem) par un groupe d’écrivain musulmans convertis de force après la prise de Grenade, et construisant pour cela la fiction (encore officielle à l’époque de Franco, quand je suis né) d’une série de martyres chrétiens de première date, disciples de Jacques l’Apôtre et… et cela est important, de la « très sage » Marie, qui seraient morts par ordre de Néron à Grenade, les Livres de Plombs ont été découverts dans des enthousiastes « excavations » d’abord dans les travaux de construction de la cathédrale, puis à la montagne gitane de Valparaiso, qui changera son nom – ça a duré peu ce nom, mais tout le monde sait que c’est le Valparaiso, même à l’actualité, car pour les gitans, peuple d’artistes, les choses peuvent avoir plus d’un nom – par le nom de Sacromonte à cause des livres sacrés trouvés dans ses grottes. Ces livres sont la stratagème pour amorcer un syncrétisme qui puisse permettre de donner antiquité suffisante, en tant que pratique du temps des apôtres, aux moeurs des moriscos et ce sont des évangiles qui parlent fort longuement d’angéologie et de marianisme – chers encore aux temps où j’ai fait des études de théologie à Grenade, pour les curés milagreros (aimants des miracles) de l’Andalousie. Ils sont écrits en latin et en arabe, présumant que Cecilio – encore à l’actualité patron de Grenade et objet d’une romería annuelle ou pélerinage, d’un jour d’hiver où je peux attester qu’il fait toujours, toujours beau et ensoleillé et moins froid que d’habitude et les gitanes montent à cheval habillées pour la danse et tous nous prenons de tourtes salées et des omelettes espagnoles au pied de la montagne – et son disciple Ctésiphon – un camarade à l’école primaire de mon quartier gitan s’appelait ainsi – étaient des apôtres parlant la langue arabe. La démarche collective a fait effet en grande mesure car le Cardinal Cisneros, qui nonobstant faisait du zèle en tant qu’inquisiteur, y a cru dur comme du fer, puisque ça allait dans le sens de son propre spectacle évangelisateur et la confusion a permis de faire passer une grande quantité d’apocryphes qui venaient répondre, tout en parlant « depuis le Ier siècle » aux enjeus de l’actualité religieuse
quand l’esprit des Lumières avait commencé à signaler comme escroquerie les Livres de Plomb (ils sont écrits sur du plomb, ce qui brouillait les pistes sur leur ancienneté) ils furent transportés au Vatican. C’est Ratzinger qui les a rendu à la ville de Grenade, au monastère du Sacromonte, à l’année 2000, je crois, lévant une partie du secret, mais ils avaient été traduits dans leur totalité – à part le fait d’avoir circulé au XVI et XVII et avoir donné matière à sermon – dans les années 70 par Miguel José Hagherty
Miguel de Cervantes lui-même, doit le succès de son Quixote au même enjeu de public converti que les Livres de Plomb. Y en a des auteurs comme Ignacio Gómez de Liaño, qui ayant étudié le phénomène du Sacromonte, y trouvent un écho certain de ces enthousiasmes collectifs dans la publication, pareillement feuilletonnesque, du Quixote. Cervantes l’a écrit en partie en Alger quand il était otage, et l’arabicité de ses histoires es une bonne piste pour l’interpretation
Autrement, quant au contenu religieux syncrétique, de ma part, je ne peux m’empêcher de trouver des ressemblances entre les évangiles contenus dans les livres de Plomb, et des évangiles gnostiques féminisants comme ceux de Nag Hammadi, très anciens, dont la persistance aurait pu être garantie par le tissu social et religieux de l’Andalousie des Omayaddes. Des contenus tels l’Evangile de Marie, même si l’écriture a été clairement refaite, répondent au même programme féminisant et libertaire de la vieille école gnostique. Il en va aussi pour l’angélologie des autres évangiles, élément permettant de donner livre cours et de légitimer les pratiques magiques rurales toujours en conflit avec l’autorité religieuse