samedi 28 mars 2009

A l'occasion du Salon du dessin contemporain


Autoportrait en chat travesti
crayon de couleur, 150 x 150 cm





Amazone
crayon de couleur, 150 x 150 cm





El salto de Europa
crayon de couleur, 150 x 150 cm





La Samaritaine
crayon de couleur sur papier, 150 x 150 cm



A l'occasion du Salon du dessin contemporain qui se déroule du 26 au 29 mars 2009 à Paris, je vous invite à voir sur mon blog quelques uns de mes grands crayons de couleurs.

Conferencia Al Raso 2007 (primera parte)

Las becas Al Raso me cedieron la palabra en 2007 para hablar de pintura. Pinchar aqui para ver la primera parte de la conferencia.

Conferencia Al Raso 2007 (segunda parte)

Las becas Al Raso me cedieron la palabra en 2007 para hablar de pintura. Pinchar aquí para la segunda parte.

mercredi 25 mars 2009

Avoir deux titres (texte nuit mars)

Je sais, je sais que tu as le pouvoir de ternir mon image. Quelques remarques biographiques de moi qui te seront inspirées des muses, des jugements de valeur dont tu réclameras la vérité, le caractère avéré et vérifié desquels te sera inspiré par les muses, encore, des "c'est un type comme-ci ou comme-ça". Grâce à toi, ange vengeur, toutes les portes me seraient fermées. Mais je n'accepte pas de m'humilier pour gagner ton respect condescendant de gérant de la vérité. Pour toi, la vérité est un objet que tu as acheté cher et qui t'autorise à mentir à propos de l'art, voire à dire le contraire de ce que tu penses, ou du moins à laisser parler la haine. Parce que l'art c'est de la haine. Tu es un passant, et le pouvoir est aux passants. Mais tu ne l'es pas, puisque tu es cloué à ton écran par le front et aux boutons du clavier par les phalanges des doigts. Tu réclameras de l'antériorité chez les Grecs, ou encore des Egyptiens. Tu n'as d'autre que le titre, suffisamment neutre pour que d'autres puissent l'avoir et être rangés sur la même étagère que toi. Tu m'écris des courriers à la limite de la menace et tu prétends encore que je suis au-dessous de toi. Tu me crains comme on craint le peuple. Tu délires plus qu'un meneur d'esclaves, j'ai envie de dormir quand tu parles, parce que tu n'es pas dans l'écriture mais dans une littérature de la parole appelée Critique. Parce que pour toi la critique est aussi facile qu'une fusillade. Tu la rends commode par des titres de noblesse sortis de la poudre qui te sépare des autres, de ceux qui sont contre le mur, peut-être te tournant le dos. Cette nuit ensorcelée qui m'a donné tant de plaisirs en pensant à toi je la choisis pour te dire, arrête ta parano, ce blog ne parle pas de toi, mais dit quand-même des choses intéressantes.

J'intitule cet épigramme En réponse à tes rappels à l'ordre

Quoiqu'il pourrait s'intituler Harcelé par un lecteur de commentaires

lundi 23 mars 2009

* Demi-suicide en cuir / semisuicidio artistico (bilingue)


Petits autoportraits à l'âne, 2005
crayon de couleur, 150 x 150 cm



Había tomado dos canettes dobles de Burn y medicamentos y chocolate. Quería encontrar una solución a uno de mis cuadros, apenas se había hecho de noche y ya tenía la sensación de muchas horas de insomnio. Hojeé la Revue Littéraire y me sentí abrumado por su calidad, sobre todo porque no comprendía qué hacía yo con mi texto ahí. En ese momento me sentí un gusano, me arrastraba sobre la moqueta del taller, un absurdo tubular de carne cruda, un personaje egocéntrico que se contorsiona en cualquier sitio, sin pudor.

J'avais bu deux canettes doubles de Burn et des médicaments et du chocolat. Je voulais trouver une solution à un de mes tableaux, à peine la nuit s'était faite et j'avais déjà la sensation de maintes heures d'insomnie. J'ai feuilleté la Revue Littéraire et je me suis senti accablé par sa qualité, surtout parce que je ne comprenais pas ce que je faisais avec mon texte chez eux. Alors je me suis senti un ver, je rampais dans la moquette de l'atelier, un absurde tubulaire de viande crue, un personnage ego-centré qui se contorsionne n'importe où, sans pudeur.

Quisiera saber si hay alguien ahí, al otro lado de la noche. Alguien de la Revue Littéraire que tenga para mí un pensamiento.

J'aimerais savoir s'il y a quelqu'un là, de l'autre côté de la nuit. Quelqu'un de la Revue Littéraire qui ait pour moi une pensée.

Y fue posiblemente la cafeína con todo lo demás lo que me petrificó, me senté en el sofá y pensé que mi cabeza iba a explotar. Consecutivamente presencié estremecido la explosión de mi cabeza, a baja velocidad, como un rugido que nos enajena. Mi cabeza estaba explotando ¿qué quedaba de mí ?

Et ce fut probablement la caféine avec tout le reste qui me pétrifia, je m'asseyais sur le canapé et pensais que ma tête allait exploser. Consécutivement j'ai été témoin frissonnant de l'explosion de ma tête, à basse vitesse, comme un rugissement qui nous soustrait. Ma tête était en train d'exploser, qu'est-ce qui restait de moi ?

Había bordeado el suicidio con la ingesta de esas bebidas, debía en adelante tener en cuenta mi tendencia a la autodestrucción. Pero por nada de lo que el mundo está dispuesto a ofrecerme me querría privar de la libertad de experimentar con mi cuerpo y mi sistema nervioso. Mi cuerpo y mi sistema nervioso, a pesar de que los cuidan los médicos, no pertenecen a los médicos, ni a mí, ni a nadie. No tengo la menor responsabilidad de la que dar cuenta a los médicos por mis experimentos de intoxicación. Sólo el deseo de paz me puede impulsar a moderarlos.

(...)

El paroxismo es operado por mi insignificancia. Mis libros me reprochaban que no los leyese. Personas bien dispuestas hacia mí eran decepcionadas por mi vacuidad.

Le paroxysme est opéré par mon insignifiance. Mes livres me reprochaient que je ne les lise pas. Des personnes bien disposées envers moi venaient à être déçues par ma vacuité.

*

vendredi 20 mars 2009

portrait récent / retrato reciente

Le vice / boldinismo (bilingue)

1939 Con las idas y venidas al taller, se instala una cierta tranquilidad. Realizo un trabajo manual asiduo y eso me permite limitar la obsesión de internet. Mi relación con los libros también ha cambiado. Estoy más pronto a leerlos, más despierto. El aislamiento del taller clarifica las ideas. De vuelta a casa el amor es el estado natural con Berthe y mis intervenciones en internet son pura gestión de mi personaje. El carbunclo me ayuda a relajarme al final del día (cuando estoy en Holanda), y aunque sigo tomando medicamentos, me noto menos entumecido para pintar, hacer collages o escribir, según sea el caso.

1939 Avec les allées et venues à l'atelier, s'installe une certaine tranquillité. J'effectue un travail manuel assidu et cela me permet de limiter l'obsession d'internet. Mon rapport avec les livres a aussi changé. Je suis plus prompt à les lire, plus éveillé. L'isolement de l'atelier clarifie les idées. De retour chez nous l'amour est l'état naturel avec Berthe et mes interventions sur internet ne sont que pure gestion de mon personnage. L'escarbuncle m'aide à me décontracter à la fin du jour (quand je suis en Hollande), et malgré que je continue à prendre des médicaments, je me sens moins engourdi pour peindre, faire des collages ou écrire, selon le cas.

De todas formas en el taller, anoche, casi terminé un cuadro mediano (algo más de un metro). Quedé descontento del excesivo efectismo, cercano al cliché, de uno de los dos rostros, el de Ester, y pienso volver sobre él, a pesar del virtuosismo retro que de alguna manera tiene. También hubiera podido arrepentirme de la falta de estructura en mi retrato, pero le doy menos importancia. No quiero cargar el cuadro con excesivos arrepentimientos. Sacaría más provecho si pensara en dar unos toques de ocre pálido en las nalgas de Ester con que iluminarlas, sugiriendo a la vez de forma sutil la presencia de una simpática celulitis.

De toutes manières à l'atelier, hier soir, j'ai presque fini un tableau moyen (un peu plus d'un mètre). Je suis resté mécontent de l'excessif effectisme, près du cliché, d'un des deux visages, celui d'Ester, et je compte revenir sur lui, malgré la virtuosité rétro que d'une quelconque façon il comporte. J'aurais pu me repentir du manque de structure de mon portrait, mais j'y accorde moins d'importance. Je ne veux pas charger le tableau avec d'excessifs repentirs. Je tirerais plus de profit si je pensais à donner quelques touches d'ocre pâle sur les fesses d'Ester pour les illuminer, suggérant à la fois d'une forme subtile la présence d'une sympathique cellulite.

No consigo atreverme a darlo por cerrado, por no pecar de lo que Umberto Eco llamaba "boldinismo", forma de mal gusto propia al pintor Boldini. Ello forma parte de sus reflexiones sobre la noción de kitsch en su temprano libro "Apocalípticos e integrados". No consigo entender desde qué fundamento yo podría estar ejerciendo un boldinismo inteligente. Tengo tendencia a sentirme idiota frente al mal gusto de mis cuadros.

Je n'arrive pas à oser le tenir pour fini, pour ne pas pécher de ce qu'Umberto Eco appelait "boldinisme", forme du mauvais goût propre au peintre Boldini. Cela fait partie de ses réflexions sur la notion de kitsch dans son livre "Apocalyptiques et intégrés". Je n'arrive pas à comprendre depuis quelle base je pourrais être en train d'exercer un boldinisme intelligent. J'ai tendance à me sentir idiot devant le mauvais goût de mes tableaux.

jeudi 12 mars 2009

Je suis au n° 38 de la Revue Littéraire !



Cliquez
sur chinoiserie tableau de 1999, pour accéder à la page
de la Revue Littéraire

mercredi 11 mars 2009

zx spectrum (bilingue)



photo Eve Livet



De acuerdo, es un individuo sesudo el que ha hecho la instalación, pero yo no pedí que mi casa fuese conceptual. Que haya que atravesar un corredor a oscuras, donde unas escobas te golpean por un resorte dirigido desde un ordenador, con sensores de dióxido de carbono emitido por la respiración en vez del ya conocido truco de los rayos infrarojos. Lo ha bordado, se llega en un estado especial a la sala de estar, pero ¿y esa barbacoa de pneumáticos palestinos que ha hecho en mitad de la alfombra? Parece que en el cuarto de baño, el que ha hecho la instalación también ha tenido una idea conceptual, y lo que es peor, militante, llevar un matadero a la ducha, de forma que cuando me prepare para salir lo haga al lado de un cadáver de vaca que no merecía estar oprimida por el sistema. Concluí que debía habitar la casa transido de tomas de conciencia constantes y dejarme provocar por el fontanero fanático del transgénero. Concluí que mi vida no iba a ser nunca más como antes. ¿O era un sueño? Soñé que vivía en un museo.



Parfaitement lucide je deviens stérile, vous avez dû réaliser des faits analogues. C'est le moment pour laisser les remords ensevelir les remords, comme disait Klossowski. Plus aucune érection devant mon propre travail. Un continent inexplicable.

Quoique une tasse de café à quatre heures de la nuit est du vice, est une transgression de la loi du sommeil, et c'est comme ça que j'ai peinte ma dernière bicéphale. Il y a toujours un homme jeune (l'artiste) qui est placé devant elle. La première version en grand format de la série, qui date de 2004, a donc une structure pareille à la première aquarelle des mi-90's et à celle de cette année, qui a été réalisée à l'huile. Le curieux c'est que toujours l'iconicité est du côté du personnage féminin, laissant le témoin masculin dans l'imprécision, dans le geste savant et élusif.

Je vous demande de l'indulgence, si je me permets de qualifier de savant mon geste, c'est pour des raisons concrètes et qui concernent le savoir de l'artisan. La sagesse de cet artisan consiste à repérer les marques de la nonchalance mondaine dans l'exécution de tableaux, les gestes ou les taches qui signalent la longue expérience, l'être de retour. Si l'iconicité met sous siège le goût, le soumettant par la violence de la vision populaire; la nonchalance chez l'artisan le place dans l'espace réservé au professionnel indépendant. Même un ministre se doit de applaudir les ombres chiffonnées et les parties obscurcies, c'est la mise en abîme.

Or les remords qui viennent ensevelir les remords, concernent l'image, pierre de scandale de la vision. Que l'on signale une duplicité dans mon travail, mise en icône par la femme bicéphale, mais aussi développée dans le décalage et la brisure introduite par la coexistence du style et de l'artisanat. Cela vous replace devant ma duplicité aussi bien politique qu'émotionnelle et vous vous dîtes que vous risquez d'être trompés. Et bien, cet illusionniste et charlatan, n'a d'autres sens ouverts au monde de la réalité que ses duplicités, deux yeux, deux oreilles, mais encore une part du père et une part de la mère, une part de vérité et une part de mensonge, et il est pris en tourbillon par cette dualité, se trouvant à vivre la plupart du temps dans la contradiction.




No, no tiene relación el texto español con el francés. Se acompañan, eso es todo. Trabajar en el taller es finalmente vivir en un museo privado. Se pasa tiempo meditando ante la obra acumulada. Se cae en las tentaciones del oficio, pintar de memoria, recurrir a las reglas de oro del éxito o del fracaso (siempre esa duplicidad) o esa otra tentación del oficio que es el no saber sabiendo, que nos hace decir incoherencias.

El arrepentimiento en arte da lugar a las obras más eclécticas, y constituye lo que los franceses llaman la mise en abime. O sea la profundidad y la densidad de la obra, tanto al primer golpe de vista como en su mensaje psicológico o narrativo. A mí me gustan las telas algo abombadas, de imprimación irregular, que me recuerdan a pieles de animal.


Pisar tierra etrusca es la sensación al llegar al taller. Dos tipos de arrepentimiento me abruman frente al cuadro, el que tomo por las bridas y me conduce al triunfo y el que me destina a la soledad. Si debo como Maurice Sachs derrumbarme en el camino y recibir el tiro de gracia, o si por el contrario es la silla de ruedas, los aduladores y el oro manantial de Salvador Dalí. El cuadro, como también la escritura, es una inhumación, un festín funerario o la interiorización de algo que hemos perdido. Es ese arrepentimiento frente al espacio sagrado de la muerte el que hace que las vigorosas figuras de mujeres de dos cabezas sean un triunfo de lo vivido en el fantasma. El segundo tipo de arrepentimiento se da en la materialidad del cuadro, una cierta reglamentación del exceso somete lo pintado al juicio de nuestras resistencias. En ese sentido las resistencias que oponemos son las que nos excluyen del sitio donde quisiéramos reinar.


Et en dernier ressort, qui devrait recevoir le prix de son génie ? Le vieux qui est muni d'un style ou le jeune qui porte la force des images, de la jeunesse de l'image. Les toutes premières notes de l'hymne de Dionysos on est jeune quand on les écoute, on est un vieux interprète le jour où l'on les chantonne. Les Lumières Sombres accordent un type particulier de habilité à chacun des deux; chez les peintres le don de la vieillesse est la couleur, étant le dessin et l'idée plus aptes a intensifier l'apprentissage du jeune dans sa sève et sa force. L'axe entre les deux mondes, les morts et les vivants, est un simple baguette entre les doigts du maître de la duplicité. Les femmes sont donc deux, dans un seul corps, et celui qui regarde est compris dans le même tableau, ce que fait trois.

Tel est le prix du génie, ce chiffre trois, cette Trinité et non duplicité du réel. Chez d'autres peintres c'est un aspect du rapport à la la géométrie et ses formes qui s'altère quand on franchit le seuil de la vieillesse, et non plus la couleur, ou encore on y trouve chez qui c'est le genre de solitude qui évolue substantiellement dans ce déplacement. On sent le cadavre exquis pourrir gentiment au gré de l'écriture. L'homme qui observe les deux visages pour deux seins bien soutenus par la lycra, il est aussi un prodige à intégrer au tableau. C'est moi, et l'intensité d'être invité à figurer dans une Trinité me trouble. De là que mon portrait porte mon agonie, mes faiblesses, mes infidélités.

Inhumation du féminin.
Inhumation de l'homme.

L'image du tableau est une structure qui s'enflamme, avec ses joues rosées, avec une tête blonde et l'autre brune, avec son jean tacheté de bleu criard, avec son soutien gorge musclé. On n'est jamais infidèle à sa jeunesse, elle est responsable à plus d'un titre de ce qu'on fait par la suite. Pour ce je continue d'admirer des personnages comme Pierre Merejkowsky, révolutionnaire inchangé, puisqu'il était authentique déjà dans la solitude de son désir. Sur le répertoire d'images du blog vous trouverez son portrait. Le peintre fait ce qu'il peut, il ressent le froid de l'hiver.


A pesar de no mostrar desnudeces mayores, en la mujer bicéfala hay un impulso de libertad y toda beatería ha sido echada a correr, dando como resultado una presencia palpable de la libido. El deseo es presentado incandescente en la extraña mujer. Es imposible seguir cediendo a la apatía y el hombre muerto está llamado a revivir. Extrañamente, el uso del solo rojo veneciano para pintar el desnudo masculino, nos habla de una economía del deseo a dos velocidades. A través de la tela, testimonio de la vida, en la figura de mujer. Superpuesto a la tela, pintado en escritura, el hombre.

Y luego la explosión amarilla del flash de la cámara con que ella fotografía el sexo del hombre. Explosión amarilla como las uñas de un fumador impenitente, sobre el cuerpo de él. El abandono y la apatía del rojo veneciano asociados al peso del color banana sucia. Del frente masculino nos vienen cuerpos calcificados, cubiertos de azufre.

lundi 9 mars 2009

miettes de la nuit internationale de la femme

...

Moi aussi je fais une peinture de poète, impatiente quant à la technique, adolescente.

Je suis authentique. Je ne suis pas à la recherche d'idées, mon essence est l'idée.

Tout mon respect pour l'excitation féminine.

Voici ce qui illustre la division du sujet : il est adoré comme un dieu en tant qu'il est consommateur; puis il est dépossédé comme un SDF en tant qu'on lui demande ses devoirs par la violence du travail, ou celle, plus redoutable, de rendre compte à ses bien-faiteurs.

Il est si rare que je me situe dans des situations réelles...

La réalité est une loi qui nous punit toujours.

Qu'est-ce que je suis ? Un fou qui appelle d'autres fous à la sagesse.

Les artifices de l'émotion, pris d'abord comme des façades creuses par l'apprenti qui progresse, s'avèrent être la totalité de l'existence à la fin.

Mieux vaut s'abstenir d'exister, dit le petit poisson. J'arrange ça, répond le gros poisson.

C'est parce que je rejetais la superficialité de la morale de ma religion que je suis devenu moi-même superficiel.

La radio peut nous faire ressentir la pièce musicale comme une oeuvre de la pensée, ou de l'ignorance, tandis que quand nous réalisons l'acte de la consommation nous sommes pensés par l'oeuvre, et n'avons pas le ressenti de ses qualités de pensée. En fait le savoir-vivre consisterait à écouter d'abord, et finir par acheter, tandis que celui qui achèterait à l'aveuglette serait tenu pour un fou, sublime révolte.

Je suis con et je rends connes les femmes.

Il faut sembler creux au toucher du vampire.

C'est frappant que le vrai musicien ait une connaissance d'artisan. La seule représentation exacte du flamenco est la poterie ancienne de Nijar, art du plomb.

La composante saturnienne doit être subtile chez l'artiste. Manquant ça, l'artiste deviens un génie, ce qui n'est pas souhaitable.

Un artiste est dans la soumission mais il se doit de l'oublier vite.

Puisque tu es un génie, accorde-moi trois désirs.

Accorde-moi la Lune, source de mes influences.

J'ai trois choses à te dire, mais je m'arrête toujours à la première.

Le pestiféré danse parce qu'il va mourir.

Tout emploi du Temps est un travail.

Un verre d'eau est un médicament pour la soif.

Le refus de l'esclavage a pris quelque temps au prude Diogène, et il en est venu pour des raisons pratiques.

Femme est plus intelligente que con-d'homme, je me déguise en femme pour être un homme tout-juste.

Que tu parles et tu danses, tu peux pas empêcher Son oubli.

Il y a pas longtemps que l'aveugle porte des lunettes de soleil. Jadis on n'était pas rebutés de voir ses yeux perdus.

Le Matriarcat est un totalitarisme comme un autre, c'est à dire un manque de droit. Les bourreaux seront des femmes, dans le monde à venir.

La liberté nous met à nu.

On ne retourne jamais à ses châteaux en Espagne, quoique le cadavre, peut-être.

Je suis au même niveau que toi, commence à dire l'anti-Maître, c'est à dire le disciple.

La magie a été toujours à côté de la religion, pour lui souffler son avenir.

La radio met la partie de jouissance au travail de l'artisan, et d'ennui à celui de l'employé. Le génie est impuissant (pour la jouissance) et il ne l'écoute pas; mais l'art contemporain est heureusement du domaine de l'artisanat. Quand ce n'est pas de la bureaucratie, bien-sûr.

Don Quichotte se voyait riche, voyant Sancho un tout-pauvre dont chacun des gestes était un dicton.

Les grands espaces sont ridicules.

La radio donne l'illusion d'une musique sans espace, parce que c'est le grand espace.

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vendredi 6 mars 2009

Vente aux enchères de photographies au profit du DAL



Eve Livet
Mauritanie, 1994

Droit au Logement organise pour la neuvième année consécutive une vente aux enchères de photographies et dessins de presse samedi 7 mars à partir de 14 heures au Centre culturel de la Clef, 21 rue de la clef, 75015 Paris.
Plus de 200 photographes et dessinateurs ont donné des oeuvres pour cette vente devenue traditionnelle.

Au milieu du solipsisme des voyeurs qui trône sur la photographie de journalisme, encore plus aujourd'hui où le caractère vocationnel s'estompe dans la profession et où la banalité fait concurrence, les photographes pudiques et justes comme Eve Livet deviennent rares. On voudrait trouver plus d'images d'elle, dès qu'on a eu la chance de parcourir ses paysages ou ses instantanés, bien ancrés dans le sillon non seulement de Cartier-Bresson, mais très particulièrement d'un photographe comme Josef Koudelka dont elle se réclame, par la façon de faire, en prise avec les gens, dans un suivi du réel qui comporte un engagement aussi bien politique que du domaine de l'émotion.

Ses photographies de Mauritanie annoncent le drame des migrations qui nous est contemporain.

lundi 2 mars 2009

Hommage



semigas I

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La palabra del emperador sirve en toda la vida, en todas las metamorfosis del ser.

El emperador pone su palabra a nuestro servicio.

No aferrarse a los libros, sólo el fanático lo hace, uno con el libro rojo, otro con el Kempis.

Los libros son tubos, llenos o a medias, de óleo para el pintor.

El santo distribuye sus colillas y las mondas de la fruta a la puerta de su casa por la mañana.

Eres un santo. Nuestra amistad habrá cerrado su ciclo la tarde que te lo diga.

De mis novelas, letra muerta que se suscita, da cuenta mi persona.

Los que quieran ver lo que otros leen, no tienen más que conocerme.

El Otro que lee no puede ser contemporáneo, si no todo lo escrito sería simultáneo.

No sé qué bandera planté en el campo de batalla, no me fijé en los colores.

La amistad de los más jóvenes caracteriza al pensador. Poca vergüenza tiene el pensamiento.

Mi persona se cubre de la imagen pública como se cubre uno con el saco de dormir en el jergón o bajo el cajero automático.

El potente dios de la pobreza bendice a burgueses y proletarios por sorpresa, liberándolos por la metamorfosis en vegetal que muere, para dar fruto.

¿Acaso creías que seguirías siendo humano? Aprende a ser una planta que cumple su ciclo. Aprende a ser la sucesión de las plantas en la generación.

¿Acaso creías que seguirías siendo humano?

Porque vengo del huevo me miran como a pájaro. Hora será de subir a las estrellas.

Porque escribo en internet me tachan de impostor, me marginan. Cuando vuelvo a internet puedo mirarlos desde arriba, extasiado en la contemplación del planeta.

La red es como un mandala.

Contra toda expectativa, las drogas pueden ser la psiquiatría de un cierto futuro. Una psiquiatría espinozista del "conatus".

He hecho un collage que podría titularse "Cerbero en Josafat", pero que se llama "La voz de su amo".

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Sobre D.

He comprobado que no son las mismas cosas las que escribo en español que en francés. También he notado que lo escrito a mano en un cuaderno no pertenece al mismo mundo o nebulosa que lo que se escribe, por muy literario que sea o intenso, en el ordenador. Sin llegar al extremo de intentar saber si hay espíritu literario en los intercambios de comentarios en los blogs literarios. He visto que también les pasa a otros de mi generación. Una escritora algo más joven que yo, pero que recibe ya los primeros frutos de su talento, y que llamaré D., me puso al día, en un tono a la vez mundano y de valiosa brevedad, de la distinción entre sus novelas, redactadas a bolígrafo o lápiz en un cuaderno, y su actividad de crítica literaria y cultural, al ordenador, sobre su blog y varias revistas virtuales. Aunque se reconoce un estilo en unas y otras creaciones, se siente el movimiento de piano, de estar frente a una partitura, en lo escrito al ordenador. Piano o clavecín, como ustedes quieran, lleno de ímpetu, incluso. Yo mismo me dirigo a ustedes por ordenador, y no dejo por tanto de estar diciendo algo, de estar cometiendo literatura, suceptible de ser leída como tal. Pero cuando escribo al teclado no estoy sólo conmigo, estoy con ustedes. Hoy en día es más desgraciada la escritura en papel, en su vejez y su abandono resultante. La escritura taquicardiaca del ordenador es joven y nos emociona instantáneamente, como la visión de una chiquilla que conmienza a abrirse a la sensualidad.

Le escribo comentarios en su blog, con frecuencia, a D. Y sus respuestas se hacen esperar, aunque luego son cortadas al milímetro sobre mi talla. En cierta medida puedo hacerles partícipes del detalle ya que cuando me salgo del ámbito francés para dirigirme a un público español es como si abriera una compuerta secreta por donde desaparezco, para los medios parisinos. Es muy emocionante conocer a escritores de la juventud de D., porque se puede percibir esa estructura compleja y sinfónica de la lectura en línea. Uno puede tomar nota en una pantalla de como un escritor lee a otro escritor de su edad. Una gama que se desarrolla en el tiempo nos hace pasar por una suerte de ciclo. La formación del nuevo escritor se hace por la palabra escrita en las pantallas de los ordenadores, allí se encuentran las señales de salida de sus sucesivas metamorfosis. La experiencia del libro impreso, en tanto experiencia física es como una actividad fisiológica que no estamos forzados a nombrar sino a nuestro médico o a nuestro diario íntimo.

Tuve la suerte de conocer por un tiempo el diario íntimo de D. Y ello fue posible porque se podía seguir en directo, previo pago en la inscripción, al estar escrito sobre un blog. Desconozco la comunidad de los lectores de ese diario íntimo, aunque tengo pistas sobre algunos. Las tres veces en que he visto a D. he tenido muy en mente que vivo felizmente en pareja, y que no quiero convertirme en un desgraciado. Cuando leía su diario íntimo lo hacía desde la amistad entre la escritora y el pintor contraída en esos encuentros y anteriormente por los intercambios de comentarios en la blogosfera. Creo que ciertos productos de la escritura efímera terminarán siendo solicitados para el mundo fisiológico del libro.

Basta de dar pistas, me digo. De todas formas yo me entrego en el acto de prostitución de la escritura efímera, pero para qué entrar en detalles... La del cuaderno había sido siempre onanista, mientras los internautas se acusaban unos a otros de la invalidante falta del narcisismo. En nuestro aprendizaje de papel somos diferentes de D. Ella nunca se regalaría un libro por placer. Los libros son estrictas transacciones con la naturaleza. Hay una apatía que caracteriza al humano en tanto animal perverso. Desde niño ha sido expulsado del orden natural. La de D. es la humanidad que nosotros hemos perdido, insinceros al piano y concupiscentes del libro. Pero me estoy perdiendo, hay un principio y un fin para todo texto, en la sucesión de descargas del teclado. Ya sé que es interesante la prosa poética pero mucha gente la hace, ustedes la pueden encontrar por todas partes, mi función aquí es otra.

Mi función es despertar interés, ya que no existe el contexto objetual del libro, Contarles que D, va a publicar su primera novela que llamaré A. Y cerrar evocando mi lectura de América de Kafka en una convalecencia psiquiátrica, totalmente atontado y cómo para mí el libro de Kafka era una promesa de una nueva existencia. El objeto era de una digna fealdad, sin defectos, un libro anónimo, "América, por Franz Kafka¨. Empezaba en un camarote, seguía con un ascensor y un piano subiendo una escalera y terminaba sin terminar, en un circo. Por supuesto lo interesante era qué daría eso en pintura, y, aún más, aplicado a la vida. La pintura hacía la transición con la vida, ya un poco manual, un poco viscosa. La tinta vieja, cuando está un poco evaporada, y no se le ha mezclado agua, es, antes de secarse completamente y ponerse dura, una pasta viscosa.

dimanche 1 mars 2009

miettes de ce soir

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La matière est une porte de sortie.

Se faire mordre par les requins du paradis.

Dans l'ivresse, les corps prennent autant de plaisir à se séparer qu'à s'unir.

Apprenez que Jean-Luc Godard a tourné dès qu'il a pu en couleur. Et envoyez balader Jim Jarmush et puis Godard lui-même.

Destructif, le moine avait réduit à du vide sa pensée, sa chair, et le bol.

Les Américains, gens du Nouveau Monde, ont le romantisme et la poésie, la spontanéité, dans le sang. Le notre est restée si propre qu'il est de la limonade.

L'impuissance est la liberté.

Le situationnisme c'était d'abord être contre Godard.

A quoi je pense quand j'écris ?

J'aime l'oeuvre "encore psychanalytique" de Tobie Nathan (Le Sperme du Diable, ou plutôt Une psychanalyse païenne), quand il repère le lien pour la structure dans le rituel, mais alors, dans son oeuvre Médecins et Sorciers (avec Isabelle Stengers), j'adore quand la psychanalyse fait Boum !

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