mercredi 31 juillet 2019

étude sur Myrrha





étude de lecture d'après les Métamorphoses d'Ovide dans le texte latin

pièces en état de l'atelier parisien de Manuel Montero

Chère Eve,

j'ai pas eu le moral de t'envoyer ne soit qu'un petit poème
et pourtant, c'est le jour où la poésie s'est imposée
comme la seule tâche à entreprendre
si dure et exigeante qu'elle porte le poids du monde
poésie lourde ne plait à l'âme et je rumine l'échec depuis
la vérité est beauté, la vérité est aussi douleur
la voix du poète plait si la couleur s'apaisse
et pour faire cela j'attends, ma tête, mon corps
parlent fort et pleurent tout le temps
ma bouche, musélée par la laideur du vrai, a du mal à respirer
j'attends de pouvoir accomplir un dessein lyrique
une traduction, réfuge, exil... et même ainsi
au milieu de la fièvre je n'arrive pas à crier, à chanter
le chant d'un autre auteur
un autre ? puisque le passé n'est compris de personne...
la sienne est ma voix, ses images mes peintures, Ovide
tu connais mes Europe et Diane pour lesquelles tu as été nymphe et déese
sur des tableaux, mérite moyen du peintre, les précédents se savent
mais depuis une chute profonde récente dans la tendresse
depuis que l'amour ferma tout, bouche, fenêtres, yeux
la beauté est à peine comme la triste mortelle
d'un chant d'Orphée que l'Ovide dit traduire du grec
les versions des Métamorphoses sont nombreuses
à aucun moment je n'ai envisagé de faire une nouvelle traduction à la vas vite
au contraire, c'est un besoin désespéré presque de comprendre
par l'étude, par la lenteur, et faire ainsi durer ma vie par l'excuse d'un retard
dans ma disparition, un vague lueur dans le noir de mes adieux
je voulais pleurer en paix, par une musique délicate et en démi ton
c'est la vie qui m'a porté devant la fable, évahi
du vrai des lettres, de leur dictée mystérieuse
je ne peux pas agir en géant, dans l'acrobatique usure du survivant
je ne peux plus le faire devant ce feu obscur
il me faut moi même traverser vers le profond
l'image est fumée, vent qui change, et mes paroles
seront seules les battements d'une lumière éphémère
marchant dans mon quartier, j'écrivais cette lettre pour m'occuper l'esprit
je comptais rester silencieux sur l'épisode auquel je suis lié
il définit une personne que j'aurais pu être et qui n'est qu'un rêve
un souhait, un soupir
mauvaise poésie de m'accorder le mérite d'une mémoire
j'ai réuni différentes traductions et le texte latin
ne désirant que les instants dérobés par l'étude à la gravité de la parole
pour cela de retenir le nom du mythe est peut être la jouissance ici
te le dire serait mieux à porduire un récit, de même que jamais
ne peut on raconter un jeu d'esprit par la fin, si la fin c'est pour pouvoir en rire

Albus Liber Kamasutrensis





le texte italien déclamé (avec ghitar dézing' ) est I Promessi Sposi, roman de A. Manzoni
les images font partie du livre blanc offert à la maman de mon fils, artiste précolombienne et poétesse en langue hispanique, et vidéaste elle même, ayant fait de la Grande Peinture, et m'ayant appris la voie de l'Art

Katharina Von Büllow, discussion sur S Augustin





pour sortir du décompte narcissique de la Justification par la Foi, instillé jusqu'au fascisme dans toute pensée unique, Katharina Von Büllow accorde épistémologiquement la parole ou dialectique en tant qu'élément qui replace le noyau métaphysique du sujet

ici elle témoigne de son livre à ce propos "Le corps, lieu de loi"

Manuel Montero

lundi 8 juillet 2019

los cómics de la época de El Víbora

en la calle Elvira, estuve a punto de comprarme de segunda mano (libros de antaño y hogaño, ponía el cutre local )un fajo de comics titulado El rollo enmascarado, en fechas anteriores a 1992
creo que si no lo hice es porque lo que llevaba me lo gasté en una obra de teatro de Peter Weiss traducida por Sastre - o algo así, iba a por libros serios, es la fecha en que dejé de hacer cómic, pero el comic underground seguía siendo un referente. Estaba asqueado del retorno brutal de la censura con la "normalización tácita" del cómic tras la entrada en vigor de la política "anti-radical" del consenso cultural, en Iberia y en Galia, no es miedo lo que me cortó de pillar El rollo enmascarado, o no sólo miedo, sino que mi casa no era mi casa, la llave la tenía mi familia, los libros de letra podía, pero me hubiesen entrado malamente, yo todavía no tenía psicoanalista, y no veía posible seguir haciendo cómic
un año antes el médico de mis padres me había hecho inyectar Modekate (vitaminas para la timidez, me dijo el tío )
el álbum de Anarcoma, conseguí que me lo respetaran tras hacer una especie de confesión general y un estudio semiótico casi como tuve que hacer cuando expuse mi opción budista ante un tribunal de curas para poder dejar de ir a misa. En esos años desaparecieron los del fanzine Toñatustra, a quienes llegué a conocer (uno de mis últimos cómics lo publicaron ellos, que eran más mayores que yo ) De todas formas, después sin saber cómo lo perdí de vista en una de mis migraciones, es decir, que no sé si está en alguna parte o me lo han perdido como con otros cómics (tampoco tengo ya el Incal y lo lamento porque hasta eso ahora está censurado en Francia, actualmente se vende como Incal un cómic totalmente fake y eso es lo que tienen las bibliotecas )
los "fachas" (se nos permitía entre estudiantes llamarlos así para designar a los que actuaban bajo siglas consensualmente ridículas, tipo Guerrilleros de Cristo Rey, porque era una zapatería de la plaza de la Trinidad ) habían puesto "parece ser" una bomba en la imprenta de la universidad por una viñeta mía (blasfematoria según los de la bomba) y yo ya no podía publicar (apoyo cero, los otros fanzines por su parte eran ya "apolíticos" )
Robert Crumb en francés es deprimente porque si lo has leído en inglés antes (o en las buenas traducciones de El Víbora) comprendes cómo opera la censura francesa (supresión de las palabras "mujer judía", por ejemplo)
Robert Crumb en francés es deprimente porque si lo has leído en inglés antes (lo podías leer en fotocopias u originales de la revista Weirdo, si encontrabas un contacto, o en las buenas traducciones de El Víbora) comprendes cómo opera la censura francesa (supresión de las palabras "mujer judía", por ejemplo)
Weirdo y anteriores
los testimonios sobre la Shoah, los que son de primera mano, están de facto prohibidos por la censura francesa, y se publican reescritos (Les Bienveillantes) bajo el punto de vista del verdugo y con añadidos sacados de mis libros sin citarlos para presentar al verdugo (una proyección "idealizada" de Nicolas Sarkozy) como muy culto (cuando los que son cultos son las víctimas y los que hemos sido testigos después, no el ministro del interior, que es un plagiario) Se ataca jurídicamente a árabes y judíos por "anti-semitismo" cuando critican a la derecha y se da la palabra constantemente a los nazis del Front National y de la derecha en general porque se instituye de interés general la opinión de los lepenistas sobre cada tema que la prensa o la tele traten

dimanche 7 juillet 2019

tiré du Tasse





traduction performative depuis la Gerusalemme Liberata, comme prévu


vous remarquerez à la voix et l'affinement de guitare, que je semble in articulo mortis, mais c'est à cause de faire l'amour

très simple,

un des corollaires ou addendi d'esthétique radicalement néopauvre (avec la double nature du luxe intellectuel du rénonçant ) et klossowskienne (tel que se produit chez nous l'expresionismo retro ) pour le projet ouvert Teatro de Azufre


ma compagne, maline, n'hésite à me faire entendre que le monde n'est pas fait pour le poète, trop vite pensé et dit, pensé vaine, le monde appartient au poète plus loin il semble


que mes traductions lui semblent mal faites, malentendu de ne pas prendre compte que le Tasse, que ce soit pour un italien ou un autre type d'analphabète, est toujours "difficile à comprendre"


l'écriture du poète universel est entendue de toute la Terre

elle est faite au centre, au noyau de la mémoire sans soumission à un qui soit moins fin poète, et cela ne peut se considérer "communication" au sens donné par un capital et une oppression télévisuelle qui prend la parole pour objet de consommation


le baroque, comme avant l'était le platonisme, étant le baroque un schysme nécéssaire à l'ouverture du nouvel univers ( 1492 ), est une écriture de la transe, non pas le baroque issu du concile de Trente qui est propagande et intox, mais le baroque d'art, la profonde anamorphose en miroir de l'univers où son langage danse


dans la transe de la phalène dans la phrase du poème en pyramide chez le poète baroque espagnol Villamediana, sorte de Prométhée du théâtre improvisé à l'internationale auparavant par la mystique de Thérèse d'Avila et des apocryphes du Sacromonte de Grenade et, à Rome, par Olimpia la vraie papesse derrière le pape


la poésie pour les formalistes russes serait "la violence organisée sur le langage quotidien" dans un ordre d'asservissement où le quotidien est occupé par la bêtise du pouvoir des chefs et des propriétaires


tendre violence que de pouvoir rêver au sein de la mémoire, nager à rebours du fantasme géopolitique que le capitalisme utilise ( 1492 ) et son racisme


la traduction performative représente la réalité de l'écriture du poète, l'oeuvre est étude, au propre mais "en devenir", toujours première approche d'une peu connue merveille, sinon à quoi bon sinon du mal et non pas de l'art ?