mercredi 23 juin 2021

étude sur Myrrha


étude de lecture d'après les Métamorphoses d'Ovide dans le texte latin pièces en état de l'atelier parisien de Manuel Montero Chère Eve, j'ai pas eu le moral de t'envoyer ne soit qu'un petit poème et pourtant, c'est le jour où la poésie s'est imposée comme la seule tâche à entreprendre si dure et exigeante qu'elle porte le poids du monde poésie lourde ne plait à l'âme et je rumine l'échec depuis la vérité est beauté, la vérité est aussi douleur la voix du poète plait si la couleur s'apaisse et pour faire cela j'attends, ma tête, mon corps parlent fort et pleurent tout le temps ma bouche, musélée par la laideur du vrai, a du mal à respirer j'attends de pouvoir accomplir un dessein lyrique une traduction, réfuge, exil... et même ainsi au milieu de la fièvre je n'arrive pas à crier, à chanter le chant d'un autre auteur un autre ? puisque le passé n'est compris de personne... la sienne est ma voix, ses images mes peintures, Ovide tu connais mes Europe et Diane pour lesquelles tu as été nymphe et déese sur des tableaux, mérite moyen du peintre, les précédents se savent mais depuis une chute profonde récente dans la tendresse depuis que l'amour ferma tout, bouche, fenêtres, yeux la beauté est à peine comme la triste mortelle d'un chant d'Orphée que l'Ovide dit traduire du grec les versions des Métamorphoses sont nombreuses à aucun moment je n'ai envisagé de faire une nouvelle traduction à la vas vite au contraire, c'est un besoin désespéré presque de comprendre par l'étude, par la lenteur, et faire ainsi durer ma vie par l'excuse d'un retard dans ma disparition, un vague lueur dans le noir de mes adieux je voulais pleurer en paix, par une musique délicate et en démi ton c'est la vie qui m'a porté devant la fable, évahi du vrai des lettres, de leur dictée mystérieuse je ne peux pas agir en géant, dans l'acrobatique usure du survivant je ne peux plus le faire devant ce feu obscur il me faut moi même traverser vers le profond l'image est fumée, vent qui change, et mes paroles seront seules les battements d'une lumière éphémère marchant dans mon quartier, j'écrivais cette lettre pour m'occuper l'esprit je comptais rester silencieux sur l'épisode auquel je suis lié il définit une personne que j'aurais pu être et qui n'est qu'un rêve un souhait, un soupir mauvaise poésie de m'accorder le mérite d'une mémoire j'ai réuni différentes traductions et le texte latin ne désirant que les instants dérobés par l'étude à la gravité de la parole pour cela de retenir le nom du mythe est peut être la jouissance ici te le dire serait mieux à porduire un récit, de même que jamais ne peut on raconter un jeu d'esprit par la fin, si la fin c'est pour pouvoir en rire

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