jeudi 12 décembre 2019

plusieurs repères dans l'enjeu oecuménique


à la bibliothèque de la fac de Lettres de Grenade en 1990 il y avait encore les vieux fichiers (caisses de fiches bibliographiques) d'avant la numérisation, écrites soigneusement à la main sur cartuline

je cherchais à lire Giordano Bruno, je me sentais prêt à le lire même en italien et dans la partie vieille des fiches j'ai trouvé une correspondante à l'édition Benedetto Croce d'un des ouvrages de Bruno
la fiche, comme quelques autres que j'ai trouvé, portait une inscription singulière, datant, donc, non pas du Moyen Age, mais des années 40 à 70 : ce livre ne peut être lu sans une autorisation écrite de l'archevêque
si le livre était malgré tout accessible c'est parce que Benedetto Croce, l'éditeur italien et critique littéraire réputé, avait publié pour plaire au Pape et au régime de Mussolini un mauvais livre portant sur les racines chrétiennes de l'Occident qui seul plus tard, dans l'acculturation sarkozyste, j'ai connu, présenté comme un bijou de sagesse par des éditeurs français "honorables" dans une édition de poche pour illuminer la voie des jeunes en France
le pape Ratzinger est toujours derrière l'idée qu'il a éructé publiquement en compagnie de Sarkozy aux bernardins, devant l'élite française (artpress, etc) d'un retour au Moyen Age... du bon nazisme






on ne peut innocenter Ratzinger de chanter les excellences de la vie monastique "d'époque", comme à Disneyland, sans ignorer le corollaire de son bras armé sarkozyste, House of dolls, de Ka-Tzetkink, si on chante les excellences des moines folâtres on chante aussi Auschwitz et la chasse aux sorcières, pareillement "d'époque" et jouissive (par ailleurs les déportations de gitans se passent un peu de la sorte, si on commence à ne plus ignorer que la police est à la tête de l'industrie du sexe)



j'ai eu plus de difficulté à trouver, donc, Ka-Tzetnik, survivant, témoin et écrivain, dans l'ensemble des librairies et bibliothèques publiques parisiennes sous Sarkozy qu'avec la vieille censure de l'archevêque de Grenade, j'ai du recourir à l'usure et payer une fortune à une agence internationale pour lire un témoignage précis sur la méthode en question



à ces "luxes" ont servi mes meilleures ventes de tableaux



J'ai un ami philosophe, Ignacio Gómez de Liaño, qui correspond à ce sophisme (hélas, je ne peux qu'être en opposition, et dure, à cet ami, qui est des peux que j'ai ) qui serait d'appliquer à tout possible gauchisme (théorique, pratique, potentiel...) l'amalgame de logique et de technologie cognitive qui constitue la "machine de guerre" dont profitent (je connais pas Fusaro) des mystificateurs grosses ventes et des législateurs sans scrupules



le monde est petit comme un mouchoir... si tu craches, tu vas vite retrouver ton crachat sur ta gueule, les amis que j'ai eu, comme les amis avant de mon ami Ignacio, se partagent le monde philosophique, occupant les pôles dont tu rends la mathématique



en même temps ce que je dis ne voudrais rien dire par exemple si celui qui m'écoute a une copine qui est fan de ma peinture et risque de poser nue pour moi, je suis pâteux à présent, je suis sous médocs, mais l'urgence dont tu fais état mathématique déclenche mon écriture



 Ignacio est très bon écrivain, vraiment érudit (mnémoniste) et mérite d'être lu (avec davantage de constance que la mienne, de peintre) mais aussi d'être réfuté et je me permets d'insister sur ce besoin auprès de votre travail



situationnisme, surréalisme... il a tout connu (jeune ami du vieux Dali, de Burroughs, des japonais et chinois...) essaie de chercher par là, tu trouveras, je te le souhaite, de quoi stopper l'avance de l'extrême-droite (le problème) et moi seul je ne peux pas






de prime abord le sujet n'est pas la politique, dans ce livre, mais sa volonté de justifier un ordre pyramidal est absolument terrifiante, malgré l'élégance de style qui le rend charmant



moi même je me suis perdu dans son labyrinthe et c'est peut-être depuis là-bas que ma voix te parvient



je me garde bien de précipiter une accusation de fascisme, mais est-ce que l'extrême centre est une réalité ? est-ce que cet extrême centre n'est pas le pervers en train de jouir, comme dans les films tournés avec des prisonnières gitanes en Espagne par la Gestapo pour les cinémas allemands des soldats, qui mettaient en scène des bagarres (forcés, on en vient là ) entre femmes (au milieu des tables, chaises et gros porcs - héros - du régiment )



à part le cognitivisme de G de Liaño

il y a les intellectuels que j'ai rencontré à mon arrivé à Paris (je veux dire mon arrivée définitive)
une manoeuvre (théorie présumée et apparente mais juste détournée et décontextualisée) est d'utiliser la critique de Marx (sous mode freudien et déjà sous forte influence du MLF ) faite par Jean-François Lyotard dans Economie Libidinale, et je garde en tête son analyse du roman court de Georges Bataille "Madame Edwarda" qu'il oppose (la prostituée constituant une sorte de "émancipation par l'argent") au "puritanisme" de Marx. La manoeuvre et de faire par là un raccourci qui invalide toute parole venant de la gauche, et toute revendication au nom des lois "ouvrieristes"

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