Je dois m’abstenir bien longtemps avant
avant la sortie vers le marché et la terrasse de café
café et cigarette normale, non roulée
non roulée comme à l’atelier avec de la menthe
de la menthe et de la cannelle pour m’envoler un peu
Je dois m’abstenir de rester accroupi
accroupi devant l’ordinateur ou devant rien
à faire des commentaires ou les penser
Je suis à table avec ou sans cendrier
je porte toujours un voire plusieurs livres
il est pas question dans l’anxiété
dans l’anxiété où me mets la solitude
pas question de commencer une conversation
je ne suis pas bien rasé et mes cheveux sont sales
mon costume parfois mais la lecture
la lecture de Sohravardî ou des dessins de Félix Labisse
me tient droit et dans les bonnes torsions
le temps de voir enfin des visages
de visages qui ont pour toute parole
les mots et les phrases que je lis dans les pages
ouvertes de ces livres rares pour le regard
le regard des femmes et des garçons
autant que ce soit buvable pour ma vue léonine
je ne me souviens comment je rentre
je rentre peut-être illuminé par le coeur qui cherche la clé
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